Dr Cheikh Diop : « le réchauffement va s’aggraver, avec des inondations plus violentes… »

Le monde se dirige vers des moments sombres si les dirigeants ne prennent pas garde aux impacts des changements climatiques. Du moins, c’est ce qu’ont fait savoir d’éminents pénalistes lors d’un débat ce samedi, organisé par l’amicale des anciens élèves de l’école Normale William Ponty. Selon le Dr Cheikh Diop et ses collègues, le réchauffement va s’aggraver, entraînant des inondations plus violentes.

« Le thème de ce panel porte sur les changements climatiques, une priorité pour l’Afrique et le monde entier, puisqu’il y a récemment eu la rencontre de la Cop28 », a d’emblée fait savoir l’enseignant-chercheur au département de géographie.

Pour le Dr Cheikh Diop, du laboratoire de climatologie et d’environnement de l’Université Cheikh Anta Diop, quel que soit l’avancement en termes de mesures positives de cette rencontre, le fait est qu’en réalité, c’est un échec cuisant en ce qui concerne l’objectif de réduction de la pollution atmosphérique, une exigence au plus tard en 2025 pour éviter la catastrophe vers laquelle le monde s’achemine.

Il déclare que l’objectif ne pourra pas être atteint, évident que les grands pays industriels et pétroliers disent ne pouvoir l’atteindre avant 2035 pour ce qui concerne le charbon, et avant 2050 et 60 pour ce qui concerne le pétrole et le gaz. Ces dates sont tardives et signifient que le monde est menacé par une apocalypse. Il suffit que le taux de pollution monte à 3 pour que les conséquences deviennent incalculables. Le réchauffement va s’aggraver, avec la montée des eaux, des tempêtes, des ouragans, des inondations plus violentes. Il y aura des pays qui vont disparaître, ce qui ressemble à une catastrophe.

Pour parer à cela, le Dr Diop appelle à sensibiliser les populations à des comportements de résilience comme le reboisement, et à convaincre les gouvernants que si des efforts réels de réduction ne sont pas faits, le monde va vers des catastrophes. Par ailleurs, il souligne dans cette dynamique qu’ils ont distingué les écoles les mieux reboisées de Dakar après une enquête. C’est ainsi qu’il a appelé les maires, les ASC, les élèves et étudiants dans les clubs à intensifier les activités de reboisement.

« L’Afrique est le continent le plus vulnérable, avec plusieurs impacts dans différents secteurs tels que l’agriculture, avec des changements dans le démarrage des saisons, la pêche, avec le changement des températures de la surface de l’eau favorisant la migration de certaines espèces, la santé, l’éducation, entre autres… », a ajouté le Professeur Modou Ndiaye, le président de l’amicale des anciens élèves de l’école William Ponty.