Il est temps que l’Afrique, particulièrement le Sénégal, se dote de ses propres entreprises de production de médicaments. Cela permettra d’atteindre la souveraineté pharmaceutique qui doit être une vision claire, a fait savoir le président de l’Ordre national des pharmaciens, Dr Amath Niang, lors du Forum pharmaceutique international.
« Nous ne pouvons pas continuer à vouloir gérer les besoins de la population avec des proportions de prise en charge… En dehors du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, qui sont à 5 % de production, la souveraineté pharmaceutique doit être une vision claire et le pays doit y travailler. Les pharmaciens doivent y investir davantage pour que cela devienne une réalité », a déclaré Dr Amath Niang.
Pour le président de l’Ordre national des pharmaciens, l’Afrique ne peut continuer à être dépendante des firmes pharmaceutiques avec 95 % d’importations de médicaments. « Il va falloir changer pour que le continent puisse se doter de médicaments produits et consommés par des Africains. Il va falloir y travailler et le gouvernement est en train de mettre toutes les conditions nécessaires pour que certains objectifs soient atteints. »
« Il est impératif pour les pays africains de garantir un accès aux soins pour toutes les maladies, quel que soit le rang, » a ajouté Dr Mame Fama Faye, coordinatrice de Senepharma.
« C’est un forum d’innovation, un lieu de rencontre pour échanger et créer des solutions adaptées où les avancées technologiques se transforment, et redéfinir la santé en Afrique qui est une priorité… » a aussi déclaré Bassirou Sonko, président de Dimension Group.