Diockel Faye, Sg départemental Cusems: « les ponctions salariales ne nous feront pas reculer »

Les enseignants affiliés au Cusems et au G6 soutiennent que les ponctions sur leur salaire ne vont pas les faire changer d’avis et arguent que leur ministre de tutelle n’est plus leur interlocuteur. C’était en marge de l’assemblée générale tenue ce mardi au lycée Demba Diop. 

A l’image de Diockel Faye, secrétaire général départemental du Cusems, les enseignants veulent que tout le monde respecte le boycott des compositions, des évaluations standardisées, ainsi que toutes les évaluations pédagogiques.

Serigne Mbaye, un interlocuteur pas « crédible »

« On est en train d’opérer partout au niveau du territoire national des ponctions sur les salaires. Le gouvernement est en violation flagrante des textes. Quelqu’un qui ne travaille pas, il n’a pas droit au salaire. Mais quand celui qui n’a pas travaillé,  c’est vous-même qui l’avait obligé à ne pas travailler. Parce que vous avez signé des accords avec lui que vous tardez encore à réaliser jusqu’à ce que ceci soit reconnu par l’état lui-même.  Par l’opinion publique, par la société civile, par les parents d’élèves, tout le monde sait que on a causé du tort aux enseignants aujourd’hui. Revenir couper leur salaire c’est encore une deuxième violation des principes. Il faut qu’il sache que ses coupures de salaire ne vont jamais nous faire fléchir. Ce ne sont pas ces coupures de salaire-là qui vont nous amener à regagner les salles de classe’’, assène Diockel faye.

Il affirme que leur ministre de tutelle, Serigne Mbaye Thiam n’est plus leur interlocuteur:  « Il a échoué sur toute la ligne. Serigne Mbaye Thiam n’a plus de crédit dans système éducatif.  Les syndicats ne le considèrent plus comme leur interlocuteur. Si le Président de la République est conscient de l’enjeu de l’école sénégalaise, il doit savoir et être convaincu que Serigne Mbaye Thiam n’est plus un interlocuteur crédible’’, peste-t-il.

Arrêts des cours privés

« En considérant que les enseignants organisent des cours payants dans les écoles publiques et en prenant la décision de mettre fin à tous les cours payants organisés dans le système éducatif, et dans les écoles publiques, que le gouvernement prenne une décision et arrête tout cela, nous laisse indiffèrent. Et c’est une très bonne chose qu’il prenne la responsabilité de prendre sur lui d’arrêter les cours payants dans le public. C’est quelque chose que nous saluons. Ces cours sont pour aider les élèves. Il ne peut pas nous empêcher de faire des cours. Nous allons construire des salles de classe sur nos terrasses et les élèves vont venir nous y retrouver. Ils se fatiguent pour rien »,  explique le Sg.

Chantage

Selon Diockel Faye, l’Etat pense que les enseignants ont d’autres sources de revenus, c’est pourquoi ils poursuivent la grève. « Il pense qu’en arrêtant les cours privés et en ponctionnant nos salaires, on va retourner dans les classes. Nous nous battons pour des idéaux, pour l’intérêt des enseignants, des élèves, pour la qualité de l’école. Aujourd’hui, il n’est pas question de sauver une année scolaire, mais il est question de sauver un système éducatif. Et ce n’est pas avec Serigne Mbaye Thiam ».

1 COMMENTAIRE
  • Koly+Diouf+Ndao

    Bien dit Diockel. Le problème de l’éducation c’est bel et bien notre ministre de tutelle. Grave, il travaille sur le dos de Macky.

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