Dilemme des députés sur l’âge limite du candidat à la présidence en Ouganda

En Ouganda, le projet de changement constitutionnel concernant l’âge limite du président continue à faire débat. Initié par le député Magyezi, au mois de septembre, le projet d’amendement prévoit de supprimer la limite d’âge du candidat à la présidence, à savoir 75 ans. Ceci permettrait à Yoweri Museveni, à la tête de l’Etat, depuis 1986, de se présenter une nouvelle fois en 2021. Cependant, cette mesure est loin d’être populaire. Selon un sondage mené par un groupe d’ONG locales, 85 % des Ougandais sont contre cette réforme, ce qui ne fait pas les affaires des députés.
Les députés sont encore indécis. C’est ce qui ressort d’un sondage effectué par le journal Daily Monitor. 53% des sondés déclarent qu’ils voteront pour. Près de 20% n’ont pas encore fait leur choix. Ceci s’explique par le fait que les députés ougandais sont coincés entre le marteau et l’enclume.

D’un côté, leurs électeurs, leur base avec qui ils doivent parler au quotidien et qui doit être satisfaite pour réélire le député. De l’autre, la volonté de Yoweri Museveni qui est sorti de sa réserve, la semaine dernière, pour défendre ce projet de réforme constitutionnelle et la volonté du NRM, le parti présidentiel. Le Parlement lui est majoritairement acquis et les députés se voient donc opposer la consigne de voter pour le retrait de la limite d’âge.

Un tiraillement qui s’exprime notamment au travers du comité juridique du Parlement qui tarde à rendre son rapport sur ce projet. Incapable de rendre une version commune, le comité devrait présenter deux rapports distincts. Ils seront exposés aux députés et ce n’est qu’après cela, qu’une deuxième lecture du projet de loi pourra avoir lieu au Parlement.
Avec Rfi

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