Dakar s’étouffe : L’errance et la mendicité dans les rues

L’ampleur de la mendicité dans la capitale sénégalaise avait poussé le gouvernement nigérien à décider de ramener ses fils au bercail. Deux vols affrétés ont ramené de Dakar 478 enfants, 413 femmes et 162 hommes, tous ressortissants de Kantché et Magaria, deux départements de la région de Zinder, au Niger. Et comme la mendicité est fructueuse à Dakar, c’est pas demain la veille pour l’éradiquer.

Le ministre nigérien de l’Intérieur, Hamadou Adamou Souley, a expliqué que cette vague de migration s’effectue par un réseau de trafic organisé. «Ce n’est pas la misère qui est à la base de ce phénomène, mais des réseaux mafieux organisés qui procèdent à la traite et au trafic de ces êtres humains», à l’accueil de ses compatriotes de retour au pays, selon nos confrères de Voa Afrique. M Souley a promis des poursuites devant les juridictions compétentes, tous ceux qui entretiennent ce réseau criminel et leurs complices.

Cependant, les mendiantes originaires de la sous région occupent toujours les rues de Dakar; elles portent des bébés sous le soleil ardant et les présentent pour atteindre la sensibilité des passants. Certains trainent un handicap physique très lourd et d’autres ne souffrent d’aucun mal. Le matin, elles investissent les carrefours et feux tricolores. Le soir, elles créent des dortoirs à ciel ouvert près des lieux non habités comme les écoles ou centres. La promiscuité et l’insalubrité ne les dérangent pas. Certaines habitent en banlieue et convergent vers Dakar en famille à la quête de la pitance.