Dakar : la révocation de Dias suscite tensions et vigilance au conseil municipal

Dakar : la révocation de Dias suscite tensions et vigilance au conseil municipal

A la mairie de Dakar, l’incertitude règne alors que le Conseil municipal programmé pour jeudi prochain pourrait être compromis. Moussa Taye, directeur de cabinet du maire, lance une alerte face à la situation préoccupante marquée par une forte présence policière après la révocation de Barthélemy Dias. La situation actuelle, décrite sur le site de Le Quotidien, le pousse à inviter les autorités à anticiper pour éviter toute dégradation.

La révocation de Barthélemy Dias, maire de Dakar, continue d’alimenter les débats. Moussa Taye, proche collaborateur de Khalifa Sall, dénonce cette décision en refusant de se rendre à son travail en raison du climat tendu autour de la mairie. Il exprime son refus « de travailler dans cet environnement policier », ayant constaté par lui-même la présence de plusieurs policiers sur les lieux.

Dans un message relayé par Le Quotidien, Moussa Taye décrit sa visite à l’Hôtel de Ville où il avait trouvé « la porte principale fermée et sous contrôle de la police » et déplore la situation. Il interpelle vivement les autorités et les conseillers municipaux pour qu’ils prennent des mesures avant que la situation ne devienne incontrôlable.

L’incertitude plane également autour de la prochaine réunion du Conseil municipal. Taye a exprimé son intention de rencontrer le ministre de l’Intérieur pour clarifier la situation et savoir qui est responsable de cette décision d’imposer une telle surveillance à la mairie.

La Cour d’appel de Dakar doit examiner le 31 décembre prochain le recours contestatoire contre la révocation de Dias, une décision du Préfet attaquée par le militant Bayna Guèye. Cette décision a provoqué des remous parmi ses partisans, la police ayant interrompu une conférence de presse de Barthélemy Dias à la mairie et empêché d’autres manifestations prévues par ses partisans.

Khalifa Sall et la Coalition Taxawu Senegaal condamnent fermement la décision du préfet, la qualifiant « d’arbitraire ». Ils y voient une tentative de museler une opposition politique perçue comme gênante pour attenter à la démocratie et à la souveraineté populaire. Dans ce contexte, Aïda Niang, adjointe au maire, s’insurge contre ce qu’elle qualifie d’abus de pouvoir des autorités, soulignant que le bureau municipal n’a pas obligation d’informer le préfet de ses réunions.

Barthélemy Dias, ancien député révoqué par décision de justice en lien avec une affaire de 2011, persiste à se considérer maire malgré sa révocation, notamment grâce au recours en justice qu’il espère suspendre l’application de la mesure. La situation reste donc tendue à la mairie de Dakar, entre procédures juridiques et tensions politiques.

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