Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a exprimé ce lundi son profond souci concernant la situation humanitaire désastreuse au Soudan. Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Soudan, il a décrit le quotidien du peuple soudanais comme un « cauchemar de faim, de violence et de maladie ».
Selon Guterres, cela fait déjà 18 mois que les affrontements violents ont éclaté entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide. Il a noté que la situation s’aggrave chaque jour davantage, affectant 25 millions de personnes qui nécessitent une aide humanitaire.
Guterres a énuméré les souffrances des civils, citant : « Des milliers de civils ont été tués, d’autres ont subi des crimes atroces tels que des viols et des violences sexuelles ». Ce conflit a également conduit 750 000 individus à souffrir d’insécurité alimentaire sévère et de famine.
En outre, il a alerté sur un flux massif de déplacés et de réfugiés, précisant que 11 millions de personnes ont été déplacées et que 3 millions ont fui vers les pays voisins.
Le chef des Nations Unies a averti des risques croissants d’instabilité régionale, précisant que l’impact du conflit pourrait s’étendre du Sahara à la Corne de l’Afrique, et jusqu’à la mer Rouge.
Dans un contexte d’accusations graves, le directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a fait état de la mort d’au moins 124 personnes dans l’État d’al-Jazirah. Ce massacre a été attribué par des militants et médecins soudanais aux Forces de soutien rapide.
Le commandant de l’armée soudanaise, Abdel Fattah al-Burhan, a promis que les crimes perpétrés par les Forces de soutien rapide ne resteront pas impunis.
Depuis le début du conflit en avril 2023, plus de 20 000 personnes ont perdu la vie, et des millions sont en détresse face à une crise humanitaire croissante. L’ONU et la communauté internationale appellent sans relâche à la cessation des hostilités pour éviter de nouvelles catastrophes.