La morale et l’éthique n’existent pas dans l’univers politique national. Donc plus la peine de nous tympaniser avec de gros principes qui n’ont de sens que dans la résonance de leur prononciation. Sinon comment comprendre les terribles attaques notées ces jours derniers entre Socialos et Apéros. Alors qu’ils cheminent ensemble depuis mars 2012. Cela veut dire qu’ils avaient mis sous silence toutes ces tares qu’ils voient aujourd’hui chez les socialistes.
En effet, les responsables et militants du parti présidentiel, l’Alliance pour la République (Apr) traitent leurs homologues du Parti socialiste (Ps) de tous les noms d’oiseaux, exhument leur passé de « criminels », et voient subitement en eux des pestiférés avec qui on ne doit même pas partager une avenue.
De leur côté également, les Apéro se défendent comme ils peuvent avec les mêmes armes que ceux d’en face. Et bonjour les dégâts. Les invectives. Les déballages. Une atmosphère malsaine teintée d’échanges puériles et de querelles de bas étage dans la mouvance présidentielle. Cela fait suite à la sortie de Macky Sall sur la transhumance qu’il a bénie et cautionnée et que ses alliés du Ps trouve ignoble. En attendant que le boss du Ps, Ousmane Tanor Dieng ne daigne se prononcer (s’il osera le faire bien sûr, à cause de son agenda caché), pour mettre fin à ce débat de caniveau et de suspicion, la guerre des mots s’intensifie et les socialistes sont désormais perçus comme des pestiférés, des alliés pas dignes de confiance….