Corée du Sud : Arrestation du général Park An-su suite à l’imposition de la loi martiale
En Corée du Sud, le général Park An-su, ancien chef de la loi martiale, a été arrêté mardi. Cette arrestation est la cinquième depuis l’instauration de l’état d’urgence par le président Yoon Suk Yeol le 3 décembre dernier.
Park An-su était le chef d’état-major de l’armée et a dirigé les opérations sous la loi martiale. Après sa démission, le ministère de la Défense a suspendu ses fonctions. Le tribunal a émis un mandat d’arrêt contre lui pour des accusations d’insurrection et d’abus de pouvoir, rapporte l’agence Yonhap.
D’autres hauts responsables militaires, dont l’ancien ministre de la Défense Kim Yong-hyun, ont également été arrêtés. Les sanctions incluent le lieutenant-général Yeo In-hyung, Kwak Jong-keun et Lee Jin-woo. Plusieurs officiers ont pareillement été suspendus de leurs fonctions.
Le règne de la loi martiale à laquelle Park était associé a pris fin rapidement après que les parlementaires ont annulé le décret présidentiel. Yoon Suk Yeol, qui avait interdit toute activité politique et contrôlé les médias, a été destitué par l’Assemblée nationale. Son cas sera entendu par la Cour constitutionnelle le 27 décembre.
Yoon, âgé de 63 ans, fait face à des accusations sérieuses de trahison et d’insurrection, ce qui pourrait conduire à son arrestation. Cependant, il a jusqu’à présent évité de répondre aux convocations de l’équipe d’enquête, qui comprend la police et le Bureau d’enquête sur la corruption.
Mardi, les forces de l’ordre ont tenté d’entrer dans le bureau présidentiel pour la deuxième fois en une semaine. Les agents se sont vu refuser l’accès par le bureau de Yoon Suk Yeol, intensifiant ainsi la tension autour de cette affaire politique majeure en Corée du Sud.