La COP29 sur le climat a débuté à Baku, en Azerbaïdjan, sans la présence des grands dirigeants mondiaux. Cette absence suscite des interrogations sur leur volonté d’affronter leurs responsabilités en tant que principaux pollueurs. Le contexte géopolitique complexe, dominé par une guerre commerciale entre grandes puissances, pourrait expliquer ce retrait. Les États-Unis, par exemple, continuent d’exploiter leurs énergies fossiles pour maintenir leur hégémonie économique, tandis que la Chine vise une domination sur le marché des énergies renouvelables.
Les pays les plus pauvres, bien que moins polluants, subissent les conséquences les plus sévères des changements climatiques. Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, la température mondiale a déjà dépassé de 1,5 degré les niveaux préindustriels, entraînant des catastrophes climatiques. L’Accord de Paris de 2015 prévoyait des financements annuels de 100 milliards de dollars pour aider ces pays à s’adapter, un engagement qui tarde à se concrétiser.
Les divergences d’intérêts entre pays industrialisés compliquent la mise en œuvre de ces objectifs. Les États-Unis, premier producteur mondial d’énergies fossiles, ne semblent pas prêts à céder leur position face à une Chine dominante sur le marché des technologies propres. L’ancien président américain, Donald Trump, récemment réélu, incarne un scepticisme climatique qui freine les accords internationaux.
La transition écologique, bien qu’indispensable, se heurte aux ambitions contradictoires des grandes nations. L’absence de dirigeants influents à Baku illustre ces tensions. La coopération multilatérale apparaît essentielle pour relever ces défis, mais les conflits internationaux actuels entravent ces efforts.
Lors de l’ouverture de la COP29, le Secrétaire exécutif des Nations Unies pour le climat, Simon Stiell, a souligné que le financement climatique est dans l’intérêt de tous. Cependant, le rejet de solutions comme le marché du carbone par les grands pollueurs limite leur efficacité. En attendant, la planète continue de souffrir des émissions de gaz à effet de serre, poussée par la quête de pouvoir géopolitique. La nécessité d’agir pour les générations futures devient chaque jour plus pressante.