En déplacement en Arabie saoudite ce jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a exprimé le soutien de la France à l’initiative américaine connue sous le nom de « plan Trump » visant à mettre un terme au conflit dans la bande de Gaza. Cette déclaration a été faite en marge de la conférence de Munich, délocalisée à Al-Ula.
Selon des informations rapportées par l’agence Anadolu, citant la presse française, le chef de la diplomatie française a affirmé la volonté de son pays de collaborer à la mise en œuvre de ce plan pour cesser les hostilités et les souffrances à Gaza. Jean-Noël Barrot a également exhorté le Hamas à reconnaître sa défaite et à se résoudre à « sa propre reddition », lui attribuant une « responsabilité très lourde dans la catastrophe vécue par les Palestiniens ». Cette prise de position intervient alors que le mouvement palestinien examine actuellement la proposition de cessez-le-feu.
Le plan en question, présenté fin septembre 2025, prévoit un cessez-le-feu en échange de la libération des otages et de prisonniers. Il inclut la démilitarisation complète de Gaza sous supervision internationale, la mise en place d’une autorité de gouvernance technocratique palestinienne et le déploiement de l’aide humanitaire. Le retrait progressif des forces israéliennes est conditionné à des garanties de sécurité. À plus long terme, une voie vers un État palestinien est envisagée, mais exclut toute participation du Hamas à la gouvernance.
Cette position diplomatique s’inscrit dans un contexte où la situation à Gaza suscite de vives réactions en France. Selon nos informations, la députée française Marie Mesmeur avait été capturée récemment lors de sa participation à une flottille humanitaire, mobilisant le consulat de France en Israël.
Sur le terrain, la situation humanitaire demeure critique. D’après les autorités sanitaires de Gaza, près de 66 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants, ont été tués depuis octobre 2023. En juillet, la Cour pénale internationale (CPI) a confirmé les mandats d’arrêt visant Benyamin Netanyahu et Yoav Gallant pour des accusations de crimes de guerre, notamment l’utilisation de la famine comme méthode de guerre.