Concertations nationales en Guinée après le putsch : les partis politiques à la première ligne

Ce mardi 14 septembre 2021, c’était le coup d’envoi des concertations nationales initiées par la junte qui a pris le pouvoir le 5 septembre. Des rencontres prévues jusqu’à vendredi au palais du peuple à Conakry, avec « toutes les forces vives du pays », pour échanger sur les contours de la transition, pour l’heure très incertaine. Ce sont les partis politiques qui ont ouvert le bal ce mardi.

Un représentant par parti, c’était la règle fixée par le CNRD, le Comité national de rassemblement et du développement pour le début de ces concertations. Ce qui n’a pas empêché la salle du palais du peuple d’être prise d’assaut pour obtenir le précieux sésame, une carte d’accès aux concertations.

La rencontre s’est tenue à huis clos. Le colonel Mamady Doumbouya s’est d’abord exprimé dans un discours d’environ cinq minutes. D’après des participants, le chef de la junte a insisté sur « la tolérance », « le pardon », « la cohésion », ou encore sur une transition « inclusive et apaisée ».

Puis une quinzaine de représentants politiques se sont exprimés, dont Cellou Dalein Diallo de l’UFDG, Sidya Touré de l’UFR, ou encore Saloum Cissé de RPG-Arc en ciel, le parti du président renversé Alpha Condé, dans une ambiance qualifiée de « conviviale » par Ousmane Kaba, président du Pades.

Néanmoins, l’organisation chaotique a bloqué certains représentants qui n’ont pas pu entrer, à l’image d’Étienne Soropogui du parti « Nos valeurs communes », très en colère. « Cela montre l’engouement pour participer au changement », tempère Kaemou Bogola Haba, de la coalition Anad.

Les partis politiques sont maintenant chargés de travailler sur un mémorandum pour faire leurs propositions et préparer la transition.

Avec RFI

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