Commercialisation de l’anacarde : Un peu plus de 2000 tonnes invendues en Ziguinchor
Récolter et devoir faire face à des stocks stocks invendus, voilà une situation pénible pour les producteurs. A Ziguinchor, l’on fait encore à des invendus de la saison précédentes, pendant que celle en cours ne prédit pas encore une belle moisson commerciale.
La filière de l’anacarde dont la campagne vient de démarrer, connaît déjà des difficultés, alors qu’il y a 2000 tonnes de la campagne précédente qui sont en souffrance dans les magasins de stockage. Pour espérer s’en sortir, les acteurs demandent la levée de la mesure d’interdiction d’exportation par voie terrestre. La campagne de l’anacarde a démarré avec un peu de retard à Ziguinchor. Un retard qui s’explique, entre autres, par l’existence dans le marché, des noix de l’année dernière qui n’ont pas pu être écoulées.
Les grands perdants dans cette situation sont les producteurs, puisqu’à pareille période, le kg était à 500 francs bord-champ, alors qu’aujourd’hui, les prix varient entre 300 et 325 francs le kg. « Certains disent que les producteurs ne sont pas motivés pour aller faire le ramassage des noix dans les champs », informe M. Konta dans les colonnes du quotidien LeQuotidien. Les inquiétudes de l’Interprofession s’expliquent en outre par le fait que le Conseil interministériel sur la campagne agricole de façon générale ait occulté le cajou, qui traverse pourtant une situation difficile.
L’année dernière, le Sénégal a exporté presque 102 mille tonnes d’anacarde, l’équivalent de plus de 60 milliards de francs Cfa. « Nous ne comprenons pas le fait que cette filière ne soit pas prise en compte lors du Conseil interministériel. L’Etat doit revoir sa potion », s’indigne le président de l’Interprofession. Tout en reconnaissant les mesures prises et efforts consentis par l’Etat pour l’accompagnement de la filière, il exhorte le gouvernement à se pencher sur la question de la commercialisation de l’anacarde, qui pose problème.