« Stop Orange ! Ca suffit… » Tel est le slogan du Collectif des Grossistes Orange Money du Sénégal qui, face à la presse ce lundi 18 mars, s’est adressé « aux autorités étatiques et à l’opinionnationale » sur leur situation.
« Le Collectif des Grossistes Orange Money du Sénégal en a marre des agissements injustifiés et respectueux de notre partenaire Orange. Vous n’êtes pas sans savoir que depuis dimanche passé, nous observons un mot d’ordre de grève renouvelé ce lundi. De 2018 à nos jours, Orange Money nous fait subir des modifications sur ses systèmes de commissionnement qui nous sont toujours défavorables« , ont-t-il dénoncé.
Avant de poursuivre : « En effet, les baisses cycliques de nos commissions se font de manière unilatérale.Cette ponction continue sur nos commissions est, pour nous les grossistes, inconcevable et inacceptable. Le collectif des grossistes regroupe plus de trois cent-cinquante (350) chefs d’entreprises répartis sur tout le territoire national et qui pour la plupart ont investi sur fonds propre avec plus de cinq mille (5000) jeunes sénégalais employés qui gagnent leur vie dans nos structures en décidant de rester au pays pour participer à son développement. D’autres parmi nous, ont bénéficié d’accompagnements au niveau de certaines institutions financières dans leurs activités afin de contribuer à la réduction du taux de chômage au Sénégal. Malgré cela, Orange Money procède à des modifications chaotiques et continues de son système de commissionnement notamment depuis l’arrivée de son principal concurrent ».
Raison pour laquelle il peinent à faire face aux coûts exorbitants de leur activité et ne cessent « de subir des pressions insupportables des institutions financières sans parler de la pression salariale de nos employés. Ainsi, aucune solution durable n’est proposée par Orange Money afin de stabiliser définitivement le système de travail. D’ailleurs les dernières modifications ont valu aux grossistes de recevoir des montants dérisoires voire même nuls qui frisent le mépris« .
Et en guise d’exemple, ils ont pris le cas d’un grossiste du collectif « qui a commandé des unités de valeur d’un montant de cent millions (100.000.0000) et qui n’a eu que soixante-quatorze mille (74.000) à la fin du mois comme commissions. Avec ce montant, il est impossible de faire face aux paiements des salaires de nos employés, du loyer, des échéances bancaires et des autres charges d’exploitation. Après plus de 20 ans de collaboration, nous tenons à rappeler à la Sonatel que nous ne sommes pas ses employés mais ses partenaires et exigeons plus de respect et de considération. Nous lui disons que nous ne voulons pas de ses bonus mais lui exigeons plutôt de nous restituer nos commissions dues le plus rapidement possible« .
Ils n’excluent pas d’aller jusqu’à l’arrêt définitif de leurs « activités avec comme conséquence cinq mille (5000) jeunes de ce pays qui seront envoyés au chômage sans compter 40.000 emplois indirects générés par notre secteur« .
Et exigent d’ « Orange Money » une renégociation sur la fixation de ces commissions en se basant sur ce qui se fait sur le marché, mais également un respect strict du délai de paiement de nos commissions c’est-à -dire le 1er de chaque mois.
Profitant de l’occasion pour lancer un appel à l’Etat du Sénégal pour la prise en charge de leurs doléances « en interpellant la Sonatel et de nous accompagner en tant que des chefs d’entreprises qui contribuent à la politique de l’emploi des jeunes et la lutte contre lamigration clandestine« .