Cheikh Niasse sur l’arrestation de Pape Ndiaye c’est « gatsa doumala » (vidéo)

Le journaliste Pape Ndiaye a été arrêté, mis en examen, puis écroué par le procureur qui a ouvert une enquête à son encontre. Cette arrestation survient après que le journaliste a fait une révélation dans son émission “Balance”, où il a indiqué que 19 substituts du procureur de la République d’alors avaient demandé le classement sans suite de l’affaire Sweet Beauty. Dans cette affaire, Ousmane Sonko est accusé par Adji Sarr de viol et menaces de mort, et Amady Diouf, nommé premier président de la Cour d’appel de Dakar, s’oppose au renvoi du maire de Ziguinchor devant la chambre criminelle.

Les journalistes exigent sa libération

Les confrères de Pape Ndiaye demandent sa libération, estimant que la place d’un journaliste n’est pas en prison, surtout lorsqu’il souhaite protéger ses sources, ce qui est un droit. Dans la bataille pour sa libération, le groupe pour lequel il travaille, Walfadjri, est en première ligne.

La déclaration du président du groupe Walfadjri

Le président du groupe Walfadjri, Cheikh Niasse, a fait une déclaration aujourd’hui devant la presse pour dénoncer le comportement du procureur. Selon lui, leur collègue est victime d’un acharnement car le procureur aurait pu choisir une autre voie, par exemple, un jugement en flagrant délit, c’est-à-dire une comparution immédiate. Il a également fustigé le comportement des autorités dans leur ensemble, dénonçant la tendance au “gatsa-gatsa” (œil pour œil, dent pour dent) au Sénégal, mais selon lui, il s’agit plutôt de “gatsa-doumala”.

Les chefs d’accusation contre Pape Ndiaye

Pour rappel, Pape Ndiaye est inculpé et placé sous mandat de dépôt pour les motifs suivants :

• Provocation d’un attroupement
• Outrage à magistrat
• Intimidation et représailles contre membre de la justice
• Discours portant discrédit sur un acte juridictionnel
• Diffusion de fausses nouvelles
• Mise en danger de la vie d’autrui