« Chapeau aux leaders religieux du Sénégal… » (Adama Gaye)*
Le leadership religieux mérite d’être salué en ce jour de fête de fin du Ramadan, grand moment musulman, sans oublier d’y associer le clergé catholique. Parce qu’il ne s’agit pas de célébrer son rôle de guide spirituel qui relève de son action normale mais de se féliciter de la manière dont ses principales figures ont assumé leurs devoirs face à la grande pandémie du coronavirus.
La crise a révélé leur leadership. Qui n’a pas été frappé par le discours rassurant du Khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacke, que l’on a eu trop vite accusé d’avoir pris un pari risqué en allant prier à la grande mosquée de la ville de Touba à l’aube de l’arrivée du virus.
Nombreux furent ceux qui pensèrent qu’il allait être un coupable dans la propagation du corona par cet acte induisant une dangereuse promiscuité propice à la pénétration du Corona au sein des populations.
Primat moral
Non seulement, doigts croisés, il n’en n’est rien, mais chaque jour qui passe a mis en relief le primat moral du guide de la confrérie des mourides. Personne n’oublie ses appels au calme, sa banalisation de la pandémie, du virus qui la porte, en y voyant une manifestation divine qui pouvait être maîtrisée avec l’aide de notre Seigneur parce que son invocation par le respect de ses instructions pouvait agir positivement pour contrer ce défi qu’il nous impose.
En se mettant au service de ses ouailles, en respectant et faisant respecter les mesures de prévention édictées par les autorités sanitaires, en leur offrant soutien financier et nourritures et se montrant courageux, au front, tout en maintenant l’ouverture de la mosquée, sur des critères prudentiels, nul ne peut méconnaître la qualité du leadership qu’il a déployé depuis l’avènement du coronavirus.
Son affirmation confirme l’importance de la religion dans l’équilibre de notre société. C’est que le Sénégal est devenu un pays assis sur un socle religieux. Ne pas le reconnaître, c’est passer à côté de ce qui le fonde.
Au delà de Serigne Mountakha, un coup d’œil d’aigle sur l’adaptation des autres guides religieux à la nécessité de combattre le coronavirus les a montrés sous un jour remarquable et, d’une certaine manière, en forces sociales indispensables à la régulation de notre pays que l’on aurait donc tort de ne voir, comme cela est parfois le cas, que comme des prébendiers de mèche avec le pouvoir politique corrupteur.
Prenons l’exemple de Serigne Babacar Sy Mansour. Sa simplicité et son humilité légendaires ont été mises à contribution pour donner le bon ordre à suivre par les Tidianes, l’autre grande communauté musulmane du pays, notamment par la fermeture des mosquées, et l’application des mesures sanitaires publiques.
Tellement proche du peuple qu’il n’hésite pas à intervenir en direct sur une émission de télévision ou d’être aperçu, seul, dans un supermarché Dakarois, comme j’en fus témoin il y a trois ans, cet homme n’en n’est pas moins un féru des enseignements les plus pointus de l’islam.
Ses décisions ne sont jamais prises au hasard mais fondées sur une doctrine imparable.
L’Eglise catholique est une autre variante du leadership religieux sénégalais à son meilleur.
Tout le monde reste bluffé par la rapidité de sa réaction rationnelle, fruit d’une réflexion collective de ses dirigeants, après le discours précipité de Macky Sall centré sur la réouverture des lieux de culte. Son niet, son refus aussi ferme qu’argumenté, assis sur sa conviction que la mesure annoncée était impreparée, résonne encore.
L’Eglise sénégalaise a confirmé sa rigueur et son courage à rester dans ses clous pour ne pas faire du suivisme irréfléchi. Elle sait se faire respecter et ce n’est pas hasard si tous nous nous tournons vers elle pour qu’elle intervienne dans ce qui est désormais une crise politique de gouvernance, une impasse, dans la marche du pays sous son leadership actuel dont les limites ont dépassé tout entendement.
Sa discrète détermination dans l’actuelle crise du coronavirus la prépare à jouer un rôle encore plus important que maintenant dans la résolution des secousses et tourmentes politico-économiques à l’angle de la rue.
Indépendance
On ne saurait non plus ignorer la communauté Omarienne, l’une des forces tranquilles montantes de l’islam sénégalais. Malgré ses liens ethniques avec les autorités politiques en place, elle ne les a pas suivies dans l’ouverture précipitée des lieux de culte. Cette indépendance est le signe, s’il en était, qu’elle place la sécurité de ses adeptes au cœur de ses préoccupations.
Cette capacité de s’élever pour être juste, je l’ai expérimentée à mon profit quand, d’une geôle, illégalement détenu par un État voyou, j’avais été agréablement surpris, voici quelques mois, d’entendre l’un de ses représentants, Thierno Bachir Tall, demander ma libération.
Ce fut la première voix non liée à celle de ma confrérie qui prit une telle courageuse posture.
La visite que le fils aîné du Khalife des mourides m’a rendue est, il faut le rappeler, une autre preuve que le leadership religieux n’est pas insensible à la promotion de l’état de droit et de la justice, fondement incontournable dans la reconstruction de notre pays.
Même en refusant de laisser seul un de ses bras droits aller répondre à une police comminatoire à Kaolack parce qu’il avait dirigé, à sa demande, une prière à la mosquée des Niassenes, le khalife de cette communauté n’a pas que fait montre de courage et responsabilité.
Il a ensuite prouvé sa fermeté: c’est en rappelant qu’il continuerait les prières du vendredi dans sa moquée qu’il a poussé l’état jusque dans ses derniers retranchements.
En clair, c’est le khalife des niassenes qui porte la marque du deconfinement à l’œuvre en ce moment.
Face à un État perdu, son autorité a fait la différence.
On peut courir le risque de n’évoquer que quelques guides religieux ici au point d’apparaître comme discriminant en en oubliant tant d’autres aussi méritoires.
C’est qu’il faudrait vraiment confondre dans les mêmes éloges les chefs religieux du Sénégal.
Que ce soit par la mobilisation des foules autour de prières ferventes, comme lors des retraites du Dakka de Médina Gounass ou les assemblées religieuses, tout de blanc, des Layennes, il n’est de communautés sénégalaises, même dans la Diaspora et dans les coins les plus reculés du pays, qui ne bénéficient de leurs orientations fondamentales, porteuses de paix pour des âmes tourmentées par la crise économique.
Partout, la foi ardente reste le dernier rampart face aux dérives qui guettent.
La religion est refuge et relief. Elle apporte une serenité qui, en son absence, aurait fait des dégâts sûrement plus ravageurs que ce que l’on observe déjà dans une société assaillie par toutes sortes de malheurs.
La question est dès lors de savoir pourquoi jusqu’à présent une force aussi puissante n’a pas encore été utilisée pour qu’elle joue une mission plus vitale dans la construction de la nation? Pourquoi au contraire n’a t’elle fait que l’objet d’une politisation politicienne, d’une abjecte corruption et d’une infiltration pour la dévoyer et lui faire faire des choses qui la séparent des foules? L’exemple du projet d’embellissement des villes religieuses tombé dans l’oubli depuis en est la meilleure illustration.
Rompre les liens malsains et corrupteurs avec un pouvoir politique destructeur de notre patrimoine religieux, uniquement porté par ses calculs politiciens voire ses instructions maçonniques, et remettre le citoyen-croyant au centre de son attention, voilà le défi qui attend la religion pour être le vrai levier qui pourra alors peser sur l’équilibre social, démocratique, les progrès économiques (dans l’agriculture), la préservation face aux nouvelles pandémies.
On ne refera pas aucune nation après cette pandémie actuelle sans qu’un supplément d’âme, provenant de la religion, ne soit injecté au projet.
C’est dire qu’il est grand temps de reconnaître les chefs religieux et la religion comme un pilier fondamental pour l’édification de la nouvelle nation sénégalaise pendant et après cette pandémie du Covid19.
En attendant, à toutes les chapelles religieuses, à tous les croyants du pays, je dis: Bonne fête de korite.
Adama Gaye Le Caire 24 Mai 2020
Ps: J’ai passé une partie de mon enfance auprès de grands chefs religieux. Ce sont des formateurs et des sources d’inspiration extraordinaires. Ils m’ont marqué à vie.
J’ai salué Serigne Fallou, Serigne Bassirou, Serigne Saliou, Serigne Abdou Lakhat, Serigne Souhahibou, Serigne Abdou Khadre, Serigne Mourtalla, Serigne Modou Mamoune, Serigne Modou Faty Khary, tous mes oncles, j’ai salué Baye Niasse, Mame Alassane Laye. J’ai côtoyé la famille Sy. Et rencontré des chefs de la communauté Omarienne.
Dès mon retour, un de mes objectifs est d’avoir un entretien approfondi avec Monseigneur Benjamin Ndiaye.
Ce que je retiens deja des leaders religieux, en plus de leur érudition religieuse, c’est cette capacité à recevoir des foules dont de nombreux pauvres et de pouvoir subvenir à leurs besoins sans donner quelque signe d’énervement.
Aujourd’hui les intellectuels modernes, groupe auquel j’appartiens tremblent dès qu’une personne leur soumet un problème.
Question: ou se trouvent la sagesse et la serenite ? Sûrement pas chez les modernes.
Illustration:
Ici reçu avec classe et sagesse par le Khalife des mourides après mon élargissement d’une illégale détention. Un acte parlant ! Son leadership m’épate.
Ex-Otage d’un État, je vois combien la force de régulation des religieux est importante.
Mr gueye vous ne dite pas la vérité concernant touba vous avez juste peur des représailles que pourront faire les mouride à votre égard.que dite vous de la mecque qui a décidé de fermé c’est porte sommes nous plus musulman qu’eux?
Ki bavardage rek lay déf…
wuil chef religieux ou pas dans un pays la discipline doit se regner dans ce pays africains ya trop de mensonge tant que nous sommes pas dicipliner ont niras nule part une repupiblique se respecte ya pas de marabout ni politiciens ont doit mettre tous dans le meme sac lafrique en question doivent changer de mentalite ontse respect
Toi qui parle de represailles des mourides contre monsieur Gaye,tu dois certainement ignorer que malgre les apparences,ce dernier est un membre et dignitaire de la famille de Borom Touba. En ce qui concerne cette contribution qu’il a signee,je pense qu’il n’y avait pas lieu de tresser des lauriers a ce khalife X qui raffole de chansons de Youssou Ndour qui refuse de laisser au moins 10 personnes avec masques et distanciees de prier dans les mosquees de pres ou plus de 100m carre au niveau de son village Tiw.
Kenbougoul
Ce Adama gaye est un neveu du Khalif des mourides de par sa maman qui est fille de mame cheikh anta borom Gawane. Le saviez-vous ?
Merci pour l’info, mais adama n’a aucune éducation. On connait le mouride poli, discipliné, correct et actif.
non khouli en quoi cela m’avance qu’il soit le fils ou le neveu?je parle de son article il a peur de dire que le khalif a tord de recommander la prière.ou l’islam dit qu’on peut prier avec 1 metre de distance?les mourides sont plus musulman que nous autre?ou aime t’il dieu plus que nous autres?
Adama Gueye le soulard
sam le pirate qu’il soit membre de la famille justifie certainement son article ou il tresse des lauriers au khalifa alors?son article est bidon si ka mecque décide qu’il y’aura pas de hadj cette année quand serait-il si les mouride dirigé la mecque?
les décideurs de la Mecque décide pour leur pays pas au Sénégal ils sont pas appris le coran mieux que nous ils font la honte aujourd’hui qu’es qui a changé pour la réouverture des mosquées rien les gens meurs toujours du corona alors la menace est toujours là pourquoi les gens de la Mecque ont ordonné la réouverture des mosquées maintenant pouff le khalif à maintenue la prière est maintenant qu’es qui a changer il a rien prouver à personne sont grand à défendu l’islam est pourtant il est le cible aujourd’hui
Adama Gaye est malade. il faut l aider au lieu de le critiquer. En lisant ses articles on sent que quelque chose ne va pas.
Adama Gaye est au service de « sa mère patrie : » la France.
Depuis que les sénégalais ont commencé à
inonder les sites de critiques contre ce pays, monsieur
a repris du service.
Exemple de sa reprise de service pour le compte de
la France: ses attaques contre les détracteurs
du franc CFA et de la FRANCAFRIQUE.
Son texte ,suite à la mort annoncée par l’assemblée
nationale française du franc CFA ,est une insulte
à l’intelligence des AFRICAINS.
Adama Gaye juge les anti- CFA imprudents, ignorants
et bavards.
Qu’il parle pour lui- même mais pas pour ces milliers
de cadres issus des plus grandes écoles et qui
ont le patriotisme chevillé au corps.
Ceux- là n’ont pas peur !
Pour Monsieur s’engager dans l’eco, donc divorcer
d’avec la France c’est aller à l’aventure.
Qu’il sache que la séparation de corps est insuffisante
pour les AFRICAINS !
Ils veulent un divorce pur et simple.
» Na France dème,. gnou dème »
Construire un pays demande beaucoup de sueur,
de la souffrance et même des larmes.
Ce qui est au- dessus de ses forces.
Que Adama Gaye se rassure,les AFRICAINS sont endurants.
Eux ne courent pas les contrats de consultance
et les palaces pour mener grande vie.
Contrats de consultance que l’on obtient souvent
en pactisant avec le diable.
Monsieur se veut le nouveau héraut des chefs religieux
du pays.
Il leur trouve toutes les vertus et accuse
la franc-maçonnerie(?) de vouloir les écarter de la
gestion du pays.
Il doit s’y connaître en franc-maçonnerie ,lui qui
rappelle à qui veut l’entendre ses origines
de noblesse de robe et avoue son penchant épicurien ,,,!
Adama Gaye,c’est Doctor Jekyl et mister Hyde
Comment croire à la sincérité d’un fils de Sokhna
qui avoue mener une vie dissolue ?
Comment croire qu’il n’est pas lui-même franc-maçon?
Lui,l’épicurien familier des cercles fermés .
Ceci dit, comment peut-on empêcher des sénégalais
organisés en associations de participer à la gestion
du pays ?
A plus forte raison les confréries au Sénégal,!
Des confréries qui étaient là avant la naissance
du Sénégal indépendant.
Son texte sonne comme un démenti à ses attaques.
Ce texte qui est la.preuve même de l’indépendance
totale des religieux sénégalais par rapport à tout
pouvoir politique .
Les confréries religieuses et l’église ont toujours
fait preuve de d’indépendance et de responsabilités.
Les dérapages notés de temps en temps ne peuvent
être mis sur le compte des pouvoirs en place.
C’est faire injure à nos religieux.
Li la goukhelone Adama Gaye.
Wakhenako !
LÊGUI NAK DEWENETI !!!