Les premiers suspects interpellés dans le cadre de l’enquête sur le cambriolage du musée du Louvre à Paris ont été présentés à des magistrats du tribunal judiciaire ce samedi. Selon nos informations, des « défèrements sur commission rogatoire » sont actuellement en cours dans le cadre d’une information judiciaire déjà ouverte.
Ces présentations à la justice interviennent après une série d’arrestations menées en région parisienne par la brigade de répression du banditisme (BRB). La procureure de Paris, Laure Beccuau, avait confirmé jeudi l’interpellation de cinq nouveaux individus. À ce stade, le butin, composé de joyaux de la Couronne évalués à près de 88 millions d’euros, reste introuvable.
Lors d’une précédente communication, la procureure avait indiqué que certains des suspects « ont partiellement reconnu leur participation » aux faits. D’après l’agence Anadolu, le parquet a requis leur placement en détention provisoire. Les chefs d’accusation envisagés sont notamment « vols en bande organisée » et « association de malfaiteurs ».
Les faits remontent au 19 octobre 2025. Ce jour-là, quatre individus déguisés en ouvriers avaient utilisé une nacelle élévatrice pour accéder à la galerie d’Apollon. En moins de huit minutes, ils avaient brisé deux vitrines et dérobé huit à neuf pièces, dont un diadème ayant appartenu à l’impératrice Eugénie.
Cette affaire a mis en lumière des failles de sécurité au sein de l’établissement. La ministre de la Culture, Rachida Dati, a depuis annoncé la mise en place de dispositifs anti-intrusion et anti-voiture bélier avant la fin de l’année 2025, ainsi qu’une réorganisation de la gouvernance sécuritaire du musée.
