Burkina Faso : Libération de Me Guy Hervé Kam (Me Ciré Clédor Ly)
Mercredi soir, le 10 juillet 2024, le peuple burkinabé et la communauté internationale ont accueilli avec un grand soulagement l’annonce de la libération de Me Guy Hervé Kam. Cette décision est le résultat d’une ordonnance de justice exécutée suite à une décision de la chambre de contrôle du tribunal militaire prise le 8 juillet. La chambre avait infirmé l’ordonnance de placement en détention de Me Kam et ordonné sa libération provisoire sous contrôle judiciaire.
Me Ciré Clédor Ly, l’avocat de Me Guy Hervé Kam, a exprimé sa satisfaction face à cette décision, soulignant qu’elle répond aux exigences élémentaires d’un procès équitable. Cependant, il a également précisé que la défense reste vigilante. Les violations graves des règles de procédure et les atteintes au droit inviolable à la sûreté de la personne de Me Kam ainsi qu’à la sécurité juridique sont toujours des préoccupations majeures. La défense continue de plaider pour l’annulation complète de la procédure en cours.
La libération de Me Kam intervient dans un contexte de tensions et de préoccupations internationales sur les droits de l’homme et les procédures judiciaires au Burkina Faso.
En juin dernier à Dakar, à l’appel d’Amnesty International/Sénégal, une grande mobilisation pour la libération de Guy Hervé Kam et des autres défenseurs de droits humains détenus au Burkina Faso, a été organisée.
Voici l’intégralité de la Réaction de l’avocat Me Ciré Clédor Lya
« Le peuple Burkinabé et la communauté internationale ont appris avec un grand soulagement, dans la soirée du mercredi 10 juillet 2024 , l’exécution de la décision de justice ordonnant la libération du confrère Me Guy Hervé KAM
« Le 08 juillet, la chambre de contrôle du tribunal militaire avait infirmé l’ordonnance de placement en détention de ce dernier et ordonné sa liberté provisoire sous contrôle judiciaire.
« Cette décision est compatible avec les exigences élémentaires d’un procès équitable et La défense s’en réjouit, mais ne baisse pas la garde parce que les violations graves des règles de procédures, ainsi que les atteintes au droit inviolable à la sûreté de sa personne et à la sécurité juridique, devraient aboutir à l’annulation de l’ensemble de la procédure ».