Augmentation des salaires des militaires : oubliés, les médecins militaires crient à l’injustice

Le décret pris par Macky Sall portant modification de l’article 2 du décret n° 78 du 18 décembre 1978 fixant à titre provisoire l’échelonnage indiciaire applicable au personnel militaire de l’armée et de la gendarmerie ainsi que le taux des allocations de solde permanente n’a pas fait que des heureux au sein de l’armée. Les médecins militaires qui ne sont pas concernés par cette mesure de revalorisation des salaires commencent à râler constate  » l’As « .

“A la lecture du décret, on ne peut qu’être indigné. Si l’exhaustivité a été recherchée au point de prendre en compte les personnels navigants, les ingénieurs et autres, on ne peut pas accepter de ne pas voir y figurer les médecins du service de santé des armées. Si la qualification fait partie des critères, les officiers de santé ne peuvent être exclus des ayants droits”, martèlent des médecins-militaires dans les colonnes de “L’As”

Selon eux, les médecins militaires ont rang de colonel pour la plupart. Selon cette décision est le reflet du manque de considération dont ils sont victimes au sein de l’Etat major des armées où le CEMGA, le général Mamadou Sow peine à prononcer le mot  » médecin-militaires  » se plaisant à les appeler  » vous autres étrangers qui vivez parmi nous  »

Pour mémoire, suivant le décret signé par Macky Sall et applicable depuis le 1e avril dernier, le chef d’Etat major général des armées (Cemga) et le Haut commandant de la gendarmerie (Comgen) se retrouvent désormais avec un salaire mensuel de 4 millions. Quant au chef d’Etat major particulier (Cempart) et l’Inspecteur général des armées (Ifga), ils se tapent 3 millions.
Aussi, les officiers supérieurs de l’armée et de la gendarmerie détenteurs du diplôme d’école supérieur de guerre et d’intendant militaire-enseignement militaire second degré (Em 2) vont bénéficier d’une prime mensuelle de 300.000 contre 240.000 pour le personnel navigant (pilotes) et les ingénieurs et 121.290 pour les titulaires du diplôme d’Etat-major. Le sous-Cemga et les chefs d’état-major d’armée bénéficient, respectivement, de prime mensuelle de 700.000 et 600.000 Fcfa.
Dans la gendarmerie, le Haut commandant de la gendarmerie en second et le commandant de la gendarmerie territoriale se retrouvent avec des primes de 700.000 et 600.000 Fcfa. Les autres généraux de l’armée ont une prime de 500.000, tandis que les Directeurs de service et les chefs de chaines touchent une prime de 400.000. Le médecin du Président et son aide du camp, le médecin-chef de l’hôpital militaire de Ouakam, le chef de cabinet du Cemga, l’officier-adjoint chef d’état-major, le chef de cabinet du haut commandant de la gendarmerie et les inspecteurs techniques de l’armée nationale bénéficient également d’une prime de 300.000 Fcfa.

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