Augmentation des mutilations génitales féminines : Antonio Guterres tire la sonnette d’alarme

A l’occasion de la Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations génitales féminines (MGF), célébrée ce samedi 6 février 2021, Antonio Guterres, le Secrétaire général des Nations Unies (ONU) souligne que les MGF ont augmenté dans le monde à cause du Covid-19.

Une hausse des mutilations dues à la pandémie du covid-19

«Les mutilations génitales féminines sont une terrible violation des droits humains, qui nuit à la santé et au bien-être de millions de femmes et de filles dans le monde. Malheureusement, le nombre de filles exposées à cette effroyable pratique a augmenté du fait de la pandémie de Covid19. Les mesures de confinement et les fermetures d’écoles ont rendu les filles très vulnérables face à toutes sortes de mauvais traitements, et ont entravé l’action menée pour mettre fin aux pratiques néfastes telles que les mutilations génitales féminines», lit-on dans son message rendu public à cette occasion.

M. Guterres sonne l’alerte

M. Guterres prévient que 2 millions de filles sont menacées de MGF, d’ici 2030, si rien est fait. «Si nous n’agissons pas d’urgence, deux millions de filles supplémentaires pourraient subir des mutilations génitales féminines d’ici à 2030 en plus des quatre millions déjà exposées chaque année. J’exhorte les gouvernements, les décideurs, les organisations de la société civile et les autres parties concernées à faire de la lutte contre les mutilations génitales féminines une priorité dans leurs plans nationaux de riposte au COVID-19.Les mutilations génitales féminines sont à la fois une forme de violence fondée sur le genre et une atteinte à la protection de l’enfance».

Le patron de l’ONU appelle à l’union des forces, la mobilisation des ressources et à l’action pour faire cesser ces pratiques, car il n’y a plus de temps à perdre. «Pour avoir une chance d’atteindre l’objectif mondial d’élimination des mutilations génitales féminines d’ici à 2030, nous devons accélérer les progrès de manière exponentielle. Pour ce faire, nous aurons besoin de quelque 2,4 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie. Le coût de l’inaction est toutefois bien plus élevé. Nous devons impérativement mettre un terme à ces mutilations si nous voulons éliminer toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles et parvenir à l’égalité des sexes.

En cette Journée internationale de la tolérance zéro pour les mutilations génitales féminines, nous proclamons haut et fort : «Ces pratiques doivent cesser !» Il n’y a pas de temps à perdre. Unissons nos forces, mobilisons des ressources et agissons pour mettre fin aux mutilations génitales féminines d’ici à 2030», conclut la source.

1 COMMENTAIRE
  • Abdou

    Quelle barbarie, quel honteux obscurantisme… nulle part dans le monde cette pratique abominable n’existe, il n’y a qu’en Afrique où des cerveaux dérangés s’évertuent à ôter la dignité aux femmes. On peut faire le tour du monde, aller dans les regions les plus reculées du globe, jamais vous ne trouverez un peuple qui se livre à de telles horreurs.
    Ont-ils de si petites et maladroites parties genitales qu’ils sont obligés d’exciser leurs filles …? Sont ils à ce point incapables de faire jouir une femme…? Certainement !

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