Les récentes arrestations pour diffusion de fausses nouvelles ont fait régir le droit-de-l’hommiste Alioune Tine. Il prévient le président Diomaye Faye sur les risques de déception contre son régime.
Le fondateur d’Africajom Center rappelle que l’application des lois « scélérates et liberticides ont mis près de 2000 personnes en prisons », fait des mutilés et « plus de 60 morts ». Mais heureusement qu’on est sorti de cette tragédie par une loi d’amnistie, « comme si on était dans une guerre civile. »
Le temps est venu de semer la concorde nationale, suggère Alioune Tine, mais aussi d’apaiser et de réconcilier les sénégalais « avec la politique au sens noble et civilisé, de réconcilier les sénégalais avec la démocratie, l’état de droit et les droits humains, avec la justice et l’égalité. »
Il faut que l’espoir que porte cette alternance générationnelle, plébiscitée par la jeunesse ne soit pas déçu, prévient-t-il. Avant d’ajouter que leur devoir est de dire « quand il le faut, attention ». Mais faut-il aussi qu’il soit entendu, car, souligne-t-il, la pire des choses pour un pouvoir c’est de devenir autiste.