Guy Marius Sagna et ses camarades du FRAPP ont été arrêtés ce samedi devant l’ambassade de Tunisie à Dakar, alors qu’ils étaient venus déposer une lettre de protestation contre la chasse aux africains noirs en cours en Tunisie après les propos racistes et haineux du président tunisien.
Le FRAPP tiennent le gouvernement tunisien pour responsable de tout ce qui arrive aujourd’hui aux Noirs en Tunisie. Ils ont également exigé des excuses du président tunisien.
La semaine dernière, le secrétaire administratif FRAPP avait exigé la convocation de l’ambassadeur de la Tunisie au Sénégal, la condamnation des propos anti-noirs du Président tunisien et de la chasse aux africains noirs en cours.
Pour mémoire, Kaïs Saïed, le président de la Tunisie, a fustigé mardi 28 février, lors d’une réunion du Conseil de sécurité nationale, les « hordes de migrants clandestins » venus d’Afrique subsaharienne qui veulent selon lui « changer la composition démographique de la Tunisie.
Voici l’intégralité de la lettre:
Monsieur l’ambassadeur,
Nous, Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP) et le député Guy Marius Sagna, venons par cette présente lettre protester contre la chasse aux africains noirs en cours en Tunisie après les propos racistes et haineux du président tunisien.
Le FRAPP et le député Guy Marius Sagna condamnent énergiquement les propos et traitements négrophobes provoqués par le président tunisien.
Le FRAPP et le député Guy Marius Sagna tiennent le gouvernement tunisien pour responsable de tout ce qui arrive aujourd’hui aux Noirs en Tunisie.
Le FRAPP et le député Guy Marius Sagna exigent :
- des excuses du président tunisien
- l’arrêt de toutes les mesures négrophobes prises en Tunisie
- la protection par l’État tunisien de tous les Noirs qui sont en Tunisie
En espérant une prise en compte de nos préoccupations par l’État tunisien, veuillez recevoir nos salutations anti-racistes.
Le FRAPP
Guy Marius Sagna, député de la XIVe législature