And Taxawu Grand Mbour exige un meilleur cadre de vie

Les populations de Grand Mbour ont organisé une manifestation le week-end dernier pour dénoncer les nombreux manquements auxquels est confrontée leur commune. Réunies un collectif dénommé  And Taxawu Grand Mbour, elles exigent un meilleur cadre de vie et un environnement sain.

Nous livrons ci-dessous leur déclaration déclaration

Dakar, le 29 mai 2021

And Taxawu Grand-Mbour est un collectif réunissant l’ensemble des populations de Grand Mbour et œuvrant pour un bon cadre de vie et un environnement sain. Il est né d’un constat amer. Notre localité souffre de nombreux maux qui à terme transformera notre cité en un taudis, un espace anarchique, une cité invivable. A y voir de près, on a l’impression que les autorités locales nous manquent royalement de respect et n’accorde aucune attention à nos revendications et à nos préoccupations.
Pourtant, Grand Mbour est une localité qui, mine de rien, a 35 années d’existence. Créée en 1986, il s’étend sur une superficie d’environ 1 km2 et compte 6000 habitants. Cela étant, il est inconcevable que les autorités publiques laissent en rade cette localité dans ses projets et programmes d’aménagement urbain.
Aujourd’hui, il n’y a pas de police de proximité dans la zone pour garantir la sécurité et assurer la libre circulation des personnes et des biens. Il y a un manque criard d’infrastructures routières et de réseaux de canalisation. La seule piste en latérite posée en 2011 dans cette zone de forte densité et de trafic est aujourd’hui recouverte de sable. Cette piste de moins de 4 km reliant le marché central et l’épine dorsale du quartier est un véritable danger public et source de plusieurs maladies pulmonaires (tuberculose) et autres maladies cardiovasculaires.
Ce qui est dommageable, c’est les autorités locales ne font rien pour changer la donne. Sur ce, nous dénonçons vigoureusement la mauvaise foi et le manque de transparence du maire et de son équipe qui malgré un budget dégagé par le conseil municipal en 2011 ont refusé de bitumer cette route. Cela fait aujourd’hui 10 ans depuis que ce projet a été ficelé et le financement dégagé par le conseil municipal. Qu’est-ce qui peut justifier ces lenteurs ou réticences à construire cette route ? Nous sommes convaincus que l’argent prévu pour faire cette route a été détourné pour d’autres objectifs. Nous exigeons au maire Fallou Sylla de nous dire où est-ce que cet argent a été injecté. Nous pensons que le maire incompétent et impopulaire, Fallou Sylla est le seul responsable de cette situation. Son magistère est marqué par une gestion nébuleuse de la municipalité marquée par l’ostracisme, la boulimie foncière, la gabegie, le manque de maîtrise de l’assiette fiscale, le pilotage à vue, et le népotisme. Son incapacité à gérer la municipalité est à l’origine d’ailleurs de la révolte des populations à vouloir changer la physionomie de Mbour.
Nous avons été déçus par ailleurs de constater que le programme de modernisation des villes, malgré ses bienfaits pour les communes du Sénégal, n’a pas pris en compte notre localité qui est pourtant stratégique pour le développement du Tourisme et l’image de Mbour. Nous demeurons convaincus que Grand Mbour doit faire partie des lieux d’attraction de la ville de Mbour par la construction et/ou réhabilitation de notre voirie, la mise en place d’un bon réseau d’assainissement et d’un système d’éclairage public digne de ce nom et l’aménagement d’espaces paysagers.
Nous demandons au maire, aux élus locaux et aux autorités déconcentrées de décrypter le message passé aujourd’hui.
Cette marche est un avertissement et une mise en garde. Ainsi, si nos revendications ne sont pas satisfaites, si cette route en latérite citée plus haut n’est pas goudronnée dans les plus brefs délais, nous allons bloquer certaines artères de la ville. D’ailleurs, nous réclamons un audit de ce projet de route entre le marché central et l’épine dorsale du quartier.
Nous mettons également en garde les autorités municipales pour leur dire de ne pas poser les pieds à Grand Mbour pour quémander les voix des populations aux prochaines échéances locales si nos revendications ne sont pas satisfaites.
Encore une fois, nous réclamons une route bitumée. Nous n’accepterons pas qu’on nous pose une nouvelle fois de la latérite.

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