Le journaliste et dirigeant du groupe médiatique Emedia Invest, Mamoudou Ibra Kane, fait face à une convocation émise par la Sureté Urbaine, prévue pour ce lundi 19 août 2024. Cette convocation découle d’une plainte déposée par l’homme d’affaires Abdoulaye Sylla, partenaire d’Emedia, qui accuse Kane de diverses irrégularités dans la gestion de la société.
Mamoudou Ibra Kane, réagissant à cette situation via sa page X, a affirmé son intention de se présenter à la convocation dans un esprit de « sérénité et de respect des institutions ». Il a également dénoncé ce qu’il considère comme une tentative de « liquidation de Emedia » et une attaque contre l’image de son groupe. Il a exprimé sa conviction que ce projet échouera.
Le litige a éclaté trois semaines plus tôt, lorsque Mamoudou Ibra Kane et son collègue Alassane Samba Diop ont été accusés d’abus de biens sociaux dans la gestion d’Emedia. Selon les informations publiées par Source A le 31 juillet 2024, les accusations portent sur des manquements dans la comptabilité de la société et sur le fait de ne pas avoir déclaré la cessation de paiement dans les délais légaux. De plus, les comptes n’auraient pas été présentés pour approbation lors de l’assemblée générale, ce qui aurait caché la situation financière réelle d’Emedia.
Cette dissimulation aurait entraîné une perte cumulative d’environ 4 milliards FCFA, dont 2 milliards seraient imputables à Abdoulaye Sylla. Ce dernier accuse également les journalistes d’avoir constitué un compte courant de plus de 800 millions FCFA au profit d’Emedia Rédacteurs, une entité qu’ils dirigent en partenariat avec Boubacar Diallo et Mamadou Ndiaye.
La plainte mentionne en détail les investissements des différents partenaires : Abdoulaye Sylla, par le biais de sa société Easy Holding SASU, a injecté 1 milliard 353 millions FCFA, tandis qu’El Hadji Demba Ka et Label Sénégal ont respectivement investi 746 millions 984 449 FCFA et 270 millions FCFA. Alors que Mamoudou Ibra Kane n’a pas encore réagi publiquement, Alassane Samba Diop a défié les plaignants de fournir des preuves des accusations portées contre eux.