Affaire Adji Sarr/Sonko – Médiation religieuse: « Ma beug sama rew » considère la démarche « tardive »

De bonnes volontés sont entrées en action pour une médiation entre Ousmane Sonko et Adji Sarr. Une démarche louée par nombre de Sénégalais, mais jugée tardive par le mouvement « Ma beug sama rew ».

« A ce moment précis de la procédure, il convient surtout de veiller scrupuleusement au respect des droits de la supposée victime d’assauts sexuels qui a prétendu être violée. Je ne vois pas alors la nécessité de jouer une quelconque médiation qui serait synonyme d’injustice si effectivement il y’a eu viol« , selon Awa Thiam.

« Nous demandons que justice soit faite…« 

« Il y a une logique qu’il faut suivre. Personne ne comprend pourquoi et au nom de quelle médiation la victime qui a été violée, calomniée, menacée de mort, stigmatisée par beaucoup, devrait-elle se taire et accepter et de donner la chance à l’homme qu’elle accuse de viol et qui bénéficie du droit de vaquer librement dans les rues tout en savourant une prétendue victoire comme si de rien n’était. Je suis désolée, nous demandons que justice soit faite« , réagit-elle dans une note parvenue à Senego.

Droit de la femme…

Avant de poursuivre: « Aujourd’hui, si la médiation venait à se faire, cela voudrait dire qu’un député peut violer qui il veut sans être inquiété juste au nom de la paix sociale. C’est scandaleux, et c’est des siècles de travail fourni pour les droits des femmes au Sénégal qui seront réduites au néant, si jamais nous restons observateurs de ce qui se déroule maintenant. Nous dédions ce 8 mars à venir à Adji sarr et à toutes ces femmes qui ont été insultées, menacées, humiliées, sous prétexte qu’elles doivent garder le silence, même si elles se sentent meurtries dans leur chaire. On comprend que ce n’est pas facile, car, il fut un temps, on parlait de parité et maintenant que la lutte ne vient que commencer pour le Sénégal, on va tout faire pour que règne la liberté d’expression, la parité et une justice équitable pour Adji Sarr« .