Achoura en prison : « Couscous et grève ! », Adama Gaye

 » Il y a un an jour de la tamkharit, je me trouvais illégalement en otage en prison. Je déclenchais une grève de la faim qui déroutait l’Etat. Le soir, ayant réussi mon coup, et me trouvant face au couscous que mes parents m’avaient amené, mes codétenus formaient un bouclier pour que j’en mange. Cette solidarité carcérale m’avait ému », confie le journaliste Adama Gaye.

Administration pénitentiaire…

Selon Adama Gaye, l’administration pénitentiaire avait eu beau tenter de minimiser sa grève de la faim, c’était trop peu, trop tard. Son stratagème avait marché. Les médias du monde entier en avaient parlé.

Acte spirituel…

« L’effet fut puissant jusqu’à pousser le Khalife des mourides, dans un acte spirituel et de grandeur, à m’envoyer son fils aîné afin que j’arrête ma grève. Abdoulaye Wade, l’ancien président, en fit de même. Dans le pays, la volonté du régime crapuleux de me maintenir incommunicado avait échoué », déclare M. Gaye.

Rebeuss…

« Nelson Mandela a raison. Seule la chair du prisonnier est enfermée. Pas ses idées. Les miennes ont fait trembler jusqu’à son effondrement virtuel la prison de Rebeuss. Elles ont ridiculisé l’appareil judiciaire et politique sénégalais, illégitime et branlant… », ajoute Adama Gaye.