Serigne Mbacké Ndiaye relève les incohérences dans la lettre de « Monkoo Wattu » adressée à Macky Sall

C’est un Serigne Mbacké Ndiaye d’attaque qui s’est prononcé sur la lettre de la coalition Mankoo Wattu Senegaal adressée au président de la République. Une lettre bourrée d’erreurs et de manquements, selon l’ancien ministre de Me Wade. Dans un entretien accordé à Senego, le secrétaire général de la Convergence libérale patriotique (Clp) n’y est pas allé avec le dos de la cuillère.

Les erreurs dans la lettre de Mankoo Wattu

En parcourant cette lettre de l’opposition, j’ai détecté des erreurs ou manquements. Le premier manquement c’est, de considérer que le mandat des députés fini le 30 juin. Ce n’est pas vrai. Le mandat prend effet à compter de son installation, le jour où  ce député est installé. Or les députés ont été installés le 30 juillet et non le 30 juin », déclare d’emblée le SG de la Clp.

« l’autre erreur qui a été commise, est qu’il y a une commission qui a été installée et les partis politiques se sont rencontrés avec tous les acteurs, -la Cena, le ministre de l’intérieur…-, se sont rencontrés à cette occasion-là. Au sortir de cette rencontre, il a été obtenu, une refonte partielle ou totale des fichiers électorales. Ce qui se passe à l’heure actuelle, c’est une refonte du fichier électoral. Ils sont tous d’accord que les cartes d’identité ne sont plus valables après 10 ans. Alors pourquoi cette sortie encore », se demande le secrétaire général de la Clp.

Poursuivant son argumentaire, Serigne Mbacké Ndiaye soutient qu’il est normal que les commissions demandent aux citoyens s’ils veulent s’inscrire sur le fichier électoral ou pas, quand ils sont présents pour la carte d’identité nationale. « Parce que le vote n’est pas obligatoire au Sénégal », laisse entendre l’interlocuteur de Senego.

Les élections ne peuvent pas être repoussées

« L’autre disposition pertinente, est que si aujourd’hui, on ne parvient pas à faire la refonte totale du fichier à terminer ce travail, avant les élections législatives, on va aux élections avec le fichier actuel, et ce sont des dispositions qui existent déjà. Donc je ne vois pas sur quoi je dois me fonder pour dire que le pouvoir cherche à renvoyer les élections », renchérit-il. Serigne Mbacké Ndiaye a suggéré la création de nouvelles commissions car, « le nombre de commissions est largement insuffisant ».

Le Gouvernement doit supprimer les 10 000 F CFA pour les frais de la carte d’identité

L’autre aspect que le Secrétaire Général de la Lcp a posé, est relatif au paiement des dix mille (10 000) F CFA pour avoir les cartes d’identité après le délai de six mois fixé. « Cette disposition n’est pas pertinente. Il faudrait que le pouvoir revoit sa position sur ce point, pour que la carte d’électeur ne soit pas payante. Parce qu’elle est contraire aux dispositions de la constitution », révèle t-il.

Le ministère de l’intérieur ne peut en aucun cas influencer des élections au Sénégal

On a aucune raison de dire que les élections ne vont pas se tenir à la date prévue. Le ministère de l’intérieur a prouvé tout récemment à l’occasion du référendum qu’il était en mesure d’organiser correctement les élections. Il faut que les gens comprennent que le ministre de l’intérieur ne peut pas organiser une fraude électorale ni l’influencer.

Demander le départ du ministre de l’intérieur, c’est refuser d’aller aux élections

« Le fait de demander le départ du ministre de l’intérieur c’est une manière de refuser d’aller aux élections. Les conditions sont en train d’être réunies, s’il y »a des problèmes, on les pose pour trouver des solutions et qu’on aille aux élections. J’ai l’impression que ceux qui disent que les élections ne vont pas se tenir aux dates prévues c’est eux qui ne veulent pas aller aux élections » déclare le partisan du dialogue. Avant de conclure : « il faut que le dialogue se poursuive mais de manière sectorielle, l’éducation nationale, la santé, la politique, le secteur socio-économique… ».