Nioro : Le Conseil approuve la réalisation d’une centrale solaire de 30 Mw

Le Conseil départemental de Nioro a fini de valider son budget pour l’exercice 2017 au cours d’une session à laquelle a pris part l’ancienne Première ministre Aminata Touré. Des prévisions de recettes et de dépenses arrêtées à prés de 400 millions de FCfa dont les 2/3 pour le fonctionnement. Un projet de réalisation d’une centrale solaire de 30 Mw d’un coût de 22 milliards de FCfa a été approuvé par les conseillers départementaux.

Selon Le Soleil, le département de Nioro, qui, à ce jour ne dispose pas de la moindre entreprise industrielle, pourra sous peu assurer son autonomie en matière d’énergie. Mieux, il pourra en exporter vers le pays frontalier de la Gambie. Cette vision ne relève pas de la science fiction, mais d’un projet de partenariat public-privé entre la collectivité territoriale et des investisseurs espagnols désireux de développer le potentiel en la matière dans cette partie septentrionale de la région de Kaolack. En tout cas le projet a fait l’objet d’une approbation du Conseil départemental de la localité en marge du vote du budget cette semaine.

Le président de l’institution, Momath Sow Malaw, en a fait la présentation à ses collègues: « J’ai été approché par des partenaires espagnols qui ont été impressionnés par le potentiel d’ensoleillement du département. Ils s’engagent à investir près de 22 milliards de FCfa pour la réalisation d’une centrale solaire dans la localité. Le Conseil départemental serait leur interlocuteur dans ce projet à haute valeur ajoutée et des centaines de jeunes pourraient être employés dans cette centrale sans compter les taxes et autres patentes qui pourraient bénéficier aux collectivités locales du département. C’est un premier pas vers l’industrialisation du Rip», s’est félicité le patron du Conseil départemental qui a convaincu ses collègues d’autoriser ce partenariat qui pourrait doper l’économie du département. Car, à ce jour, les collectivités territoriales de Nioro, à l’image de l’institution qu’il dirige, dépendent des transferts financiers de l’État pour leur existence.

Le budget du présent exercice arrêté à la somme de 398 millions de FCfa, dont de 158 millions de FCfa pour les investissements, va largement servir pour les dépenses de fonctionnement. « Nous comptons sur les promesses de l’État dans l’établissement d’impôts locaux, notamment en faveur des collectivités locales, pour nous en sortir comme une ristourne d’une partie de la taxe sur la valeur ajoutée », a-t-il espéré.

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