Les élections législatives au Sénégal de A à Z

Trois (3) ans après l’indépendance, le Sénégal, au regard de son ancien colonisateur, entreprend une longue route vers la législation, pour une représentation du peuple dans une assemblée dite nationale. D’un parti, lanterneau politique national va s’agrandir laissant place au multipartisme. Nous revisitons ici, l’histoire de la législation du Sénégal de 1963 à nos jours.

Première législature, 1963

En 1963 le pays va voir sa première assemblée constitutive composée spécifiquement que d’élus appartenant à deux formations politiques : l’Ups et l’Uds. Les élections législatives sénégalaises de 1963 ont eu lieu le , le même jour que l’élection présidentielle. Elles ont été remportées par le Union progressiste sénégalaise (l’Ups), avec 94,2 % des suffrages devant l’Uds (5.8).

Deuxième législature, 1968

Un seul parti est à la conquête du suffrage des Sénégalais : L’Ups. Ces élections ont eu lieu  le . Elles ont été remportées par le Union progressiste sénégalaise, avec 100 % des suffrages. Chose normale si l’on sait que q’aucun parti, coalition de parti ou mouvement indépendant n’avait rivalisait la formation présidentielle, l’ère du multipartisme n’est pas encore déclenchée.

Troisième législature,1973

Toujours l’Ups. Aucune autre structure politique ne concoure contre elle pour les législatives à l’hémicycle. Les élections législatives sénégalaises ont eu lieu le . Elles ont été remportées par l’Union progressiste sénégalaise, avec 100 % des suffrages avec un suffrage de 1 355 306 votants.

Quatrième législature, 1978

Le Sénégal va voir, pour la première fois, plus d’une structure politique, conquérir les suffrages des Sénégalais pour les sièges à l’hémicycle. Cela va marqué les prémices d’une ouverture vers la démocratisation du système électoral Sénégalais. Le Ps qui remplaça le l’Ups se fait rivaliser par le Pds de Me Me Abdoulaye, le Bps et le Pai. Le Ps remporte les élections avec 81.74% et le Pds qui arrive en deuxième position avec 17.88%.

Cinquième législature, 1983 

Les partis deviennent nombreux, le pluralisme politique prend corps, plus de huit (8) partis concourent pour la majorité parlementaire. Parti socialiste (PS), le Parti démocratique sénégalais (PDS),  le Rassemblement national démocratique (RND), le Mouvement démocratique populaire (MDP), la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT), le Parti de l’indépendance et du travail (PIT), le Parti africain de l’indépendance (PAI) et le Parti populaire sénégalais (PPS) sillonnent la pays pour la majorité parlement. Encore une fois de plus, le Ps désormais dirigé par Abdou Diouf remporte les élections avec 78.74% des voies.

Sixième législature, 1988

Le Parti socialiste (PS), le Parti démocratique sénégalais (PDS), le Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD-MPT), le Parti pour la libération du peuple (PLP), le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et le Parti démocratique sénégalais/Rénovation (PDS-R) reviennent. Le Ps remporte encore les élections et prouve son hégémonie sous le règne du jeune président, avec 71.34%, suit du Pds qui s’accapare de 27.27%.

Septième législature, 1993

Le Parti socialiste (PS), le Parti démocratique sénégalais (PDS), le Rassemblement national démocratique (RND), la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT), le Parti de l’indépendance et du travail (PIT) et l’Union démocratique sénégalaise/Rénovation (UDS/R), sont les partis présents. Le Ps encore sort victorieux de ses élections avec un taux de 56,56 %.

Huitième législature, 1998

Depuis peu, l’Assemblée nationale comprend 140 députés au lieu de 120. Leur mandat est de cinq ans. Au moment de cette consultation électorale, Abdou Diouf est Président de la République du Sénégal depuis 1981. Sa popularité s’effrite peu à peu et des élections précédentes ont déjà été émaillées d’incidents graves. Habib Thiam est alors Premier Ministre pour la seconde fois. La parti Socialiste remporte difficilement les élections avec cette fois un taux de 50,2% occupant ainsi 93 des 141 sièges de l’assemblée.

Neuvième législature, 2001

Selon le calendrier électoral, les élections législatives pour cette huitième législature devaient normalement se tenir en 2003. Elles sont anticipées. Le président Wade, pour pour une stratégie politique fait dissoudre l’assemblée et va à la conquête des suffrages des Sénégalais pour une majorité confortable à l’hémicycle. Sa coalition Sopi composée du Pds, de la LD/ MPT sort victorieuse de ces joutes électorale avec 49,6% et occupe 89 sièges sur les 141.

Dixième législature, 2007

Les élections sont cette fois repoussés. Elle devaient normalement se tenir en 2006. Le régime (libéral) sur place, confronté par un problème d’inondation, se dit être dans l’obligation de repousser ces élections pour des questions de gouvernance. Il trouvait plus judicieux de s’attaquer aux inondations et repousser les élections.

Sopi 2017 remporte les élections avec 69,21%.

Onzième législature, 2012

Initialement prévue le 17 juin, le président nouvellement élu Macky Sall a décalé de deux semaines le scrutin du fait de délais d’organisation entre les deux élections jugés trop courts. Les partis d’opposition furent consultés sur la question.

Les 5,3 millions d’électeurs élisent 150 députés, selon un scrutin mixte, mêlant la proportionnelle au niveau national et le scrutin majoritaire au niveau départemental. Vingt-quatre listes sont en lice, soit 7 200 candidats. Le scrutin est le premier à appliquer la règle de la parité absolue, imposée par la loi adoptée en mai 2010, alors que 33 des 150 députés sortants étaient des femmes.

La campagne, ouverte le 10 juin, est dominée par les premières mesures de Macky Sall et en particulier par les audits sur la gestion du régime d’Abdoulaye Wade et les convocations ou arrestations d’anciens hauts fonctionnaires et ministres.

La coalition formée au second tour de la présidentielle derrière Macky Sall, « Benno bokk yaakkar », est parvenu à préserver une certaine unité. En face, le Parti démocratique sénégalais (PDS) d’Abdoulaye Wade subit la scission d’une partie de ses cadres, menés par Pape Diop et Mamadou Seck, présidents sortants des deux chambres, sous le nom de « Bokk gis gis » (Vision commune, en wolof).

La coalition présidentielle, Benno Book Yakaak, sort vainqueur de cette élection avec 53,06% devant le parti sortant, le Pds (15,23).

Douzième législature, 2017

La question du report des ces élections se murmure. Mais  retenons que ces élections législatives de 2017 se dérouleront le .

 

 

 

 

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