Le 2 juin 1983, Léopold Sédar Senghor entre à l’Académie française
Chef d’État et poète, Léopold Sédar Senghor a réussi le difficile pari d’être à la fois le défenseur du français, “langue de culture”, le fervent représentant de la francophonie, et le porte-drapeau de la négritude.
Élu à l’Académie française, le 2 juin 1983, au fauteuil du duc de Lévis-Mirepoix (16e fauteuil), il est né au Sénégal, le 9 octobre 1906. Reçu à l’agrégation de grammaire en 1935, il accède à la notoriété en 1945 : élu député du Sénégal à l’Assemblée constituante, il publie son premier recueil de poésie, Chants d’ombre, cette même année. Dès lors, engagement politique et accomplissement créateur iront pour lui de pair. Secrétaire d’État à la présidence du Conseil en 1955-1956, ministre du général de Gaulle en 1959, il devient le premier président de la République du Sénégal, de 1960 à 1980.
Son œuvre littéraire, considérable, est essentiellement constituée de recueils poétiques portés par l’espoir de créer, à l’image de l’histoire et de la civilisation française, “une nouvelle Civilisation à l’échelle de l’Universel ». Il s’est éteint à l’âge de 95 ans en Normandie, le 20 décembre 2001. Ses obsèques ont eu lieu à Dakar.