Exit le scrutin, place à l’hypocrisie post-électorale. Par Bayaliou

Les rideaux sont tombés sur les élections législatives, treizième du genre depuis que le Sénégal a commencé à hisser son propre drapeau. L’heure est maintenant au dispatching des sièges parlementaires et à la recherche d’alliances pour la formation des groupes parlementaires et la mise en place du nouveau bureau de l’Assemblée nationale.

Mais ce contexte post électoral est vicié par une hypocrisie qui pue à cent lieux. Et ceci est du fait de certains responsables de la mouvance présidentielle qui revendiquent la victoire dans leurs bureaux de vote, leurs départements ou leurs régions respectifs. Les élections qui se sont déroulées le dimanche 30 juillet 2017 n’étaient pas un scrutin local encore moins uninominal. Donc, il n’est guère compréhensible qu’on puisse bomber le torse et dire que j’ai gagné dans mon bureau de vote. D’autant qu’on n’a pas choisi les électeurs qui ont déposé leurs bulletins dans l’urne de ce bureau.

Les électeurs s’inscrivent en masse dans les différentes circonscriptions électorales et sont régulièrement listés dans des registres par ordre alphabétique et orientés dans les différents bureaux établis selon la taille de chaque circonscription.

Et avec la migration des électeurs surtout en zone urbaine, il n’y a aucun responsable politique capable d’identifier le tiers des votants avec qui il partage un même bureau. Alors comment un politicien X votant dans un bureau Y où son nom suit l’ordre alphabétique des autres votants, peut-il se targuer de la victoire de sa coalition dans le bureau?

Le vote du citoyen ne saurait appartenir à aucun leader et au-delà même de l’hypocrisie qui enveloppe de telles fanfaronnades, il y a un manque de respect notoire vis à vis des électeurs. Ainsi l’autosatisfaction des uns et cette gloriole vaniteuse affichée à gauche et à droite n’est rien d’autre qu’une dissimulation de la vérité dans le vil dessein de se positionner devant le Prince qui, hélas, tombe dans ce jeu de dupes.

Puisque promettant la promotion à ces faux vainqueurs et la potence aux éventuels faux perdants. Le mode de scrutin est dit universel car il émane du peuple et donc ne saurait appartenir à aucun leader. Les politiques doivent être plus consistants et plus conséquents avec eux-mêmes. Il y va de leur crédibilité.

Par Bayaliou

bayaliou@yahoo.fr

2 COMMENTAIRES
  • bamba

    cent pour cent en accord avec vous Monsieur

  • bamba

    cent pour cent en accord avec vous Monsieur

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