Bateau le Joola 14 après: L’Etat coupable de tout et responsable de rien!

Il y a 14 ans jour pour jour que l’histoire la plus tragique secoua le pays. Le naufrage du bateau le Joola aux larges des côtes gambiennes, occasionnant presque la perte de 2000 personnes, laissant un traumatisme dans la tête des Sénégalais.

Cet accident maritime qui avait dépassé Titanic (14 avril 1912) en terme de victimes pourrait être un facteur catalyseur dans les comportements des citoyens et des autorités, comme le souligne le plus grand dramaturge de l’histoire, Shakespear. » C’est à partir d’une tragédie qu’un peuple prend conscience »  insiste aussi le sociologue, Edgar Morin dans un entretien avec Mediapart en 2013.  » Parce -que la où croit le péril, croit aussi ce qui sauve « 

Mais au fil des années , le constat est là. L’ « homosenegalesis » n’a pas changé et a continué à sombrer dans l’anarchie et persister dans l’incivisme total. Globalement, 41.926 cas d’accident ont été relevés entre 2002 et 2013, avec un bilan lourd de 2400 morts .C’est le principal enseignement du rapport établi par l’Association nationale des personnes accidentées vivant avec un handicap (ANPAVH).  Des chiffres qui font froid dans le dos et relèvent qu’aucune prise de conscience n’a été faite depuis le 26 septembre 2002.

Pourtant certains citoyens après le naufrage du Joola, ont commencé à installer une psychose de civisme, interdisant le surcharge des transports en commun. Mais la corruption, le manque de volonté politique et un manque d’éducation citoyenne ont vite déterrer les vieilles habitudes.

C’est bien de faire des journées de commémorations des victimes. Mais ces moments ne doivent plus être des moments de recueillements, de prières ou de discours pompeux. Ils doivent être des rendez vous d’autoévaluation afin de faire des fingrepointing (autocritiques). Aujourd’hui notre agenda est dominé par l’événement où, on se contente de commenter, de complimenter, de critiquer  d’en présager de meilleurs avenirs. C’est à dire une politique de l’urgence en oubliant l’essentiel,   » Et à force d’oublier l’essentiel pour l’urgence, de faire l’urgence l’essentiel, on finit par oublier l’urgence de l’essentiel « , Edgard Morin, le père de la complexité.

 

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