Algérie: reprise des affrontements à Béjaïa

Les affrontements entre manifestants et forces anti-émeutes ont repris mardi dans certaines villes de la région de Béjaïa, à l’est d’Alger notamment à Sidi Aïch et Akbou.Selon le correspondant de la BBC, des édifices publics ont été attaqués par des manifestants.

Ces heurts font suite à la grève des commerçants contre les augmentations des taxes et charges fiscales contenues dans la Loi de finances 2017 est largement suivie, pour la deuxième journée consécutive, dans la wilaya (département) de Béjaïa, en Kabylie, à 250 km à l’est d’Alger.

La protestation a commencé hier lundi. Elle a été marquée par de violentes émeutes entre les grévistes et les forces de l’ordre, faisant plusieurs dizaines de blessés de part et d’autre.

Plusieurs arrestations

Des manifestants ont coupé certaines artères à la circulation automobile, à l’aide de barricades et de pneus enflammés. Plusieurs d’entre eux ont été arrêtés. Des édifices publics et privés ont été saccagés, pillés ou incendiés. Plusieurs personnes ont été arrêtées par les services de sécurité.

La grève est suivie également, depuis lundi, dans différentes villes de la région de Bouira, limitrophe de celle de Béjaïa. Le ministre de l’Intérieur, Noureddine Bedoui, a déclaré que la situation est « maîtrisée » et que le gouvernement « suit de très près l’évolution de la situation. »

1 COMMENTAIRE
  • Mohamed Djamel

    Nos merveilleux jeunes sont dynamiques mais ne sont pas des casseurs. Ils expriment leur colère avec l’esprit d’algériens. La situation sociale est certes difficile, mais gérable grâce à une gestion rigoureuse des moyens (qui existent, Dieu merci) et surtout grâce à l’innovation et le travail. Beaucoup de pays connaissent les mêmes difficultés. La différence, c’est que « certains » nous accordent trop d’importance ou trop d’attention pour nous « aider » ou pour accentuer nos problèmes. Beaucoup d’articles de presse utilisent à dessein des qualificatifs inexacts et qualifient d’émeutes des contestations somme toutes normales. Une certaine presse tente en vain d’exploiter ces manifestations de colère pour susciter la division et le chaos qui arrangerait des « parties bien connues » à la veille du sommet de l’Union africaine. Ces parties ont également mis à profit les mesures de reconduite à la frontière prises légalement par l’Algérie, pour lancer une véritable campagne de dénigrement allant jusqu’à démontrer qu’elles sont plus généreuses que l’Algérie en procédant à de pseudo-régularisations. Tout juste pour la galerie. Les « services » de ces parties exploitent aussi les réseaux sociaux pour donner de l’Algérie un pays où la population est complètement « détachée » de ses dirigeants. Nous le savons. Le peuple algérien peut sortir dans la rue pour exprimer son mécontentement, mais ne donnera jamais l’occasion à certains de créer chez nous la division et le désordre. A bon entendeur, salut !

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