Le conflit en Casamance, déclenché en 1982, a fait 870 victimes de mines, civiles et militaires. À ce jour, le Centre National d’Action Antimines (CNAMS) prend en charge 186 victimes civiles, tandis que les autres concernent principalement les forces de défense.
Depuis le démarrage du déminage en 2008, 2,2 millions de m² ont été sécurisés dans 144 zones, couvrant 11 communes et 55 localités. Au total, 527 engins explosifs ont été détruits. Il reste toutefois 1,3 million de m² à déminer dans 75 zones dangereuses réparties dans 36 localités. Le département de Bignona concentre 42 zones, soit plus de 50 % des sites contaminés.
En matière de sensibilisation, le CNAMS est intervenu dans 296 localités, touchant 5 285 personnes et formant 234 relais communautaires.
Sur le plan du repeuplement, l’Agence nationale pour la relance des activités économiques et sociales en Casamance (ANRAC) recense 203 villages retournés. Le nombre de ménages réinstallés est passé de 5 655 en 2024 à 6 781 en 2025, soit 1 126 ménages supplémentaires en un an. En revanche, 41 villages et 941 ménages restent en attente de retour, contre 47 villages et 992 ménages au lancement du Plan de désenclavement de la Casamance.
La commune de Djibidione concentre 24 % des villages en attente, avec 19 villages déplacés sur 59. En nombre de ménages, Ziguinchor compte 301 ménages en attente, suivie de Bignona avec 292 ménages.
Le Plan de désenclavement de la Casamance mobilise 53,6 milliards de FCFA, dont 29,1 milliards pour Ziguinchor (54,4 %), 13 milliards pour Sédhiou (24,2 %) et 10 milliards pour Kolda (18,6 %).