La formation politique de l’opposant zimbabwéen Nelson Chamisa a critiqué l’inertie de l’organe chargé de proclamer les résultats des élections. Tandis que le parti au pouvoir, la ZANU PF, se montre optimiste en ce qui concerne ses résultats lors des élections générales de mercredi dernier. C’est ce qu’a confirmé le trésorier général du parti, Patrick Chinamasa, qui a indiqué que leur parti est sur le point d’obtenir la majorité des deux tiers au parlement.
Chinamasa a déclaré que les résultats recueillis dans plus de 12 700 bureaux de vote répartis à travers le pays montrent que la ZANU PF conservera sa majorité au parlement. Il a également estimé que leur candidat à la présidence, Emmerson Mnangagwa, était sur le point de remporter entre 60 et 65% des voix.
Mnangagwa, qui aura 81 ans en septembre, brigue un second mandat après avoir succédé au dirigeant zimbabwéen de longue date, Robert Mugabe, à la suite d’un coup d’État militaire en 2017. Son principal adversaire lors de ces élections était Nelson Chamisa, 45 ans, de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), le principal parti d’opposition.
La CCC a critiqué la police et la Commission électorale du Zimbabwe (ZEC) pour leur inaction face à l’annonce prématurée des résultats par Chinamasa. « Nous avons pris note des actions illégales de nos adversaires, qui ont annoncé de faux résultats des votes présidentiels, avant même que certaines circonscriptions aient fini de compiler les résultats finaux », a écrit le parti sur le réseau social X.
Les allégations de Chinamasa sont intervenues quelques heures après l’arrestation de 41 militants de la société civile, accusés d’avoir enfreint la loi électorale en compilant les résultats du scrutin de mercredi. Les groupes de la société civile organisaient un décompte indépendant des résultats des élections pour prévenir toute tentative de falsification.