Zimbabwe: Amnesty International appelle à une enquête sur les allégations de torture de militants de l’opposition

L’organisation Amnesty International a appelé le président réélu du Zimbabwe à mener une enquête indépendante sur les allégations d’enlèvement et de torture de militants de l’opposition suite aux élections contestées d’août. Selon Khanyo Farise, Directrice adjointe du programme Afrique australe d’Amnesty International, l’investiture du président Emmerson Mnangagwa pour un second mandat a été marquée par un climat politique de peur et des rapports de violations des droits de l’homme, y compris des arrestations arbitraires, des enlèvements et des actes de torture contre les militants de l’opposition.

Mme Farise a également exhorté les autorités à mener des enquêtes rapides, approfondies, impartiales, indépendantes, efficaces et transparentes sur les cas en suspens de disparitions forcées, d’enlèvements et de torture. Parmi ces cas, l’organisation Zimbabwe Lawyers for Human Rights (ZLHR) a signalé que le militant de l’opposition Nelson Mukwenha avait été enlevé et gravement torturé par des agents présumés des services de sécurité de l’État à Harare le 26 août.

La directrice adjointe a demandé que ceux soupçonnés de ces crimes soient jugés dans le cadre de procès équitables. Elle a également appelé à la garantie d’un environnement post-électoral pacifique et a dénoncé les attaques contre les militants des partis d’opposition et les menaces contre ceux qui tentent d’organiser des manifestations pacifiques.

Elle a souligné que les autorités de Harare devraient respecter les lois du pays en veillant à ce que tous les Zimbabwéens puissent participer librement à des activités pacifiques, quelle que soit leur affiliation politique. De plus, elles doivent garantir un environnement post-électoral pacifique en respectant, protégeant et garantissant pleinement les droits à la liberté de réunion pacifique, d’association et d’expression. Enfin, Mme Farise a appelé à l’arrêt immédiat de la publication de déclarations incendiaires susceptibles d’inciter à des attaques contre des militants politiques et des défenseurs des droits de l’homme.

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