Ziguinchor : L’Université Assane Seck croule sous le poids des dettes, plus d’un milliard scruté pour sauver l’année

A l’Université Assane Seck de Ziguinchor, la section SAES a interpellé, à nouveau, la tutelle sur les difficultés d’ordre budgétaires et infrastructurelles. L’institution endettée réclame une rallonge de plus d’un milliard de F Cfa. Ce, pour pouvoir boucler l’année et entamer l’année 2021-2022 sans problème. Les syndicalistes regrettent également le retard noté dans la livraison des chantiers pédagogiques et sociaux.

La Coordination du Saes de l’Université Assane Seck de Ziguinchor revient encore à la charge pour alerter le ministère de tutelle sur l’impasse qui prévaut au sein de cette institution et qui est tributaire du budget dérisoire qui lui est alloué.

« Nous avons des sommes dues aux vacataires assurant environs 60 % des enseignements comptant pour l’année Universitaires 2020. Heures complémentaires Per 2020-2021, idem; non payées. Les subventions préfinanciers par le PER 2020-2021, encore en l’état; idem. Les voyages d’études 2021-2022, Per non budgétisés. En tout état de cause, pour pouvoir entamer et boucler l’année universitaire 2021-2022, l’UASZ a besoin de rallonge budgétaire de 1.528.141.267 F Cfa« , a déclaré sur Rfm, Alpha Oumarou, secrétaire général de la Coordination Saes de Ziguinchor.

Déficit d’infrastructures

En plus du budget jugé très dérisoire, l’Université Assane Seck de Ziguinchor fait face à un déficit d’infrastructures pédagogiques et sociales.

« S’agissant des infrastructures, il est important de relever un certain ralentissement qui ne se justifie pas puisque le planning d’exécution proposé à l’UASZ par le DMCEES a accusé du retard. Les équipements en termes de mobiliers et tables bancs, toujours non disponibles. Alors que certains bâtiments sont réalisés à un pourcentage acceptable. A ces difficultés, s’y ajoute l’incendie du chapito de 500 places. Cet incident malheureux vient encore une fois rattraper le ministre […] qui manque de rigueur dans la prise en charge de la réalisation des chantiers« , a-t-il ajouté.

Alerte

Les syndicaliste alertent dans un premiers temps. Mais ils sont formels. Des mesures vont être prises dans le sens d’imposer un rapport de force à la tutelle si elle ne prend pas en charge les problèmes.

« Le Saes préfère alerter pendant qu’il est temps. Et si rien n’est fait pour apporter les réponses appropriées à toutes ces questions le ministre est le seul responsable des conséquences qui en découleront« , a prévenu Alpha Oumarou.

Les autorités interpelées

Les revendications du Saes relatives à l’amélioration sensible du budget de l’institution ou encore l’achèvement des chantiers en cours sont de plus en plus récurrentes. Les autorités de tutelles sont interpellées au premier niveau.

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