Voici comment Abdou Diouf a été induit en erreur dans la lettre cosignée avec Abdoulaye Wade

Vingt-quatre heures après la diffusion d’une déclaration commune avec Abdoulaye Wade, Abdou Diouf, ancien président sénégalais, a publié un communiqué mardi pour clarifier sa position. Il exprime son regret face aux malentendus générés par cette lettre et souligne l’importance du Conseil constitutionnel, qu’il a fondé en 1992, comme garant des institutions et de la démocratie sénégalaise. Contrairement à ce qui était suggéré dans la déclaration initiale, Diouf précise qu’il revient uniquement à cette institution de déterminer le calendrier électoral et de veiller au respect de la durée des mandats présidentiels.

Cette mise au point intervient après que des sources du journal Le Témoin ont révélé que Diouf avait été induit en erreur lors de la signature du document initial. L’ancien président aurait tenté de contacter l’actuel président, Macky Sall, sans succès. Ce n’est que suite à une proposition de la présidence, relayée par Hamidou Sall, ancien conseiller de Diouf et actuel collaborateur de Macky Sall, que Diouf aurait accepté de cosigner le texte avec Wade. Le Témoin rapporte que Diouf, faisant preuve de confiance envers Hamidou Sall et peut-être affaibli par l’âge, a signé le texte sans en discuter avec son entourage.

C’est la réaction de ses enfants, alertés par une vague de réactions négatives sur les réseaux sociaux, qui a poussé Diouf à prendre conscience de l’implication de son geste. Ils l’ont informé de l’inquiétude et des questions de la population concernant sa position sur la date des élections, prévue par l’alliance Benno Bokk Yakaar-PDS pour le 15 décembre. Réalisant la portée de son acte, Diouf a alors décidé de publier un communiqué pour rectifier le tir et réaffirmer son respect pour les prérogatives du Conseil constitutionnel.