La Martinique a été le lieu de nouvelles violences dans la nuit du 22 au 23 octobre. Selon la préfecture, des assaillants ont tiré à plusieurs reprises avec des armes automatiques sur les gendarmes et les pompiers.
Dans un communiqué, il a été rapporté que des individus cagoulés ont tenté de semer le chaos sur cette île française des Caraïbes, encore sous couvre-feu depuis le 10 octobre. Schoelcher, une commune proche de Fort-de-France, a été spécifiquement mentionnée comme cible des attaques.
En plus des tirs, la préfecture décrit des incidents perturbateurs, comme le braquage d’un automobiliste et l’incendie de son véhicule. Les policiers et gendarmes ont également fait face à des jets de cocktails Molotov.
Fort-de-France, la capitale, a été le théâtre de blocages importants avec des véhicules renversés. La préfecture a signalé l’existence de sept barricades, souvent en feu, dans plusieurs communes, y compris Fort-de-France.
Ces violences sont survenues alors que les tensions sociales s’exacerbaient en Martinique, dans le cadre d’une mobilisation contre la vie chère. Ce mouvement initié par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC) a débuté en septembre.
Malgré un accord avec l’État français pour réduire les prix alimentaires de 20 % en moyenne, le RPPRAC a refusé de ratifier cet accord. Le groupe réclame un alignement des prix sur ceux de la métropole, dénonçant une hausse de 40 % des prix en Martinique comparé à la métropole.
Rodrigue Petitot, leader du RPPRAC, a déclaré que le peuple, en désaccord avec cet accord, choisit de continuer sa protestation.