Violences à Rennes, France : enquête réclamée après des incidents impliquant des agents de sécurité

Violences à Rennes, France : enquête réclamée après des incidents impliquant des agents de sécurité

À Rennes, dans le nord-ouest de la France, des associations et collectifs locaux ont exigé l’ouverture d’une enquête suite à des violences survenues lors d’une « free party » dans la nuit de samedi à dimanche. Cet événement a impliqué des agents de sécurité privée, laissant plusieurs personnes ordinaires tabassées et gazées. De nombreuses personnalités politiques ont condamné ces actes, exigeant des sanctions contre l’établissement concerné. Selon des témoignages et vidéos partagés sur les réseaux sociaux, les agents, associés à un influenceur d’extrême droite connu sous le nom de « Le Jarl », auraient utilisé du gaz lacrymogène et la violence physique contre des jeunes et des passants.

Marie Mesmeur, députée de La France insoumise – Nouveau Front populaire (LFI-NFP) pour la 1ère circonscription de l’Ille-et-Vilaine, a vigoureusement dénoncé ces « violences intolérables », les qualifiant d’actes d’une « milice violente ». Elle a questionné le préfet de Bretagne sur une éventuelle fermeture administrative pour éviter d’autres incidents similaires. L’activiste Ilies Djaouti a relayé des images décrivant la violence des actions perpétrées par des éléments d’extrême droite. Raphaël Arnault, député du Vaucluse et porte-parole de la Jeune Garde Antifasciste, a mis en lumière les antécédents de « Le Jarl », de son vrai nom Yovan Delourme, un ancien suppléant d’Éric Zemmour, connu pour son soutien à des mouvements identitaires radicaux. Des observateurs ont critiqué le manque d’intervention des forces de l’ordre. « Pourquoi laissent-elles agir cette milice privée ? », s’est interrogé Gwénolé Bourrée, analyste politique.

Lors d’un entretien sur Europe 1, Yovan Delourme a contesté les accusations, expliquant que la « free party », organisée dans un cinéma abandonné, a entraîné des nuisances sonores amenant les autorités à évacuer les lieux. Selon lui, environ 300 à 400 participants se sont dirigés vers son établissement et ont ensuite tenté de l’attaquer. Il défend l’usage du gaz lacrymogène par ses agents, affirmant qu’ils n’ont pas employé la violence physique. La confiscation de téléphones était selon lui nécessaire pour « protéger la vie privée des clients ». Il a déploré l’inefficacité des forces de police comparé à ses efforts pour gérer la situation sans blessés.

Pour le moment, ni la préfecture, ni la municipalité de Rennes n’ont publié de déclaration officielle sur l’incident. Toutefois, la situation a créé un appel généralisé à une enquête approfondie afin de clarifier les détails et responsabilités liés à ces évènements. Les associations et collectifs locaux continuent de pousser pour cette investigation, afin de prévenir d’autres violences similaires. Selon nos confrères d’Anadolu, l’affaire suscite une attention soutenue, alors que les voix s’élèvent pour la justice et la transparence.

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