Victime de maraboutage et 7 ans d’exil, Gorgui Ndiaye : « Lima Gueuna Meti, Sama Yaye… » 

Gorgui Ndiaye, le roi du Ndawrabine, revient sur le devant de la scène après sept années passées à l’étranger. En ce mois de décembre, il offre aux Sénégalais un véritable cadeau de fin d’année : son nouvel album intitulé « Héritage ». Et, l’artiste ne manque pas de pointer du doigt les maux qui gangrènent la société sénégalaise.

L’artiste explique à Senego que cet exil a été aussi une quête d’inspiration pour produire un travail de qualité. Le clip de son premier titre, « Lamb Ji », marque une étape importante avec un budget record, une première dans sa carrière.

Lors d’une interview avec Dianké Mané, Gorgui Ndiaye est revenu sur les pratiques de maraboutage dont il dit avoir été victime, ainsi que sur les controverses suscitées par son style. Parmi elles, sa boucle d’oreille, qu’il considère comme un héritage des Gawlo, une tradition qu’il revendique fièrement. Ce symbole reflète l’essence de son album, un véritable hommage à son patrimoine culturel.

Cependant, l’artiste n’échappe pas aux critiques. Il confie avoir été profondément blessé par les attaques personnelles, allant jusqu’aux injures proférées contre sa mère. Malgré l’amertume, il choisit de pardonner et appelle à un apaisement des polémiques en 2024. Gorgui Ndiaye aspire à une nouvelle année marquée par le bonheur et la sérénité, laissant derrière lui les tensions passées.

Dans « Héritage », l’ambassadeur de la collectivité lébou explore des thématiques universelles et sociales. Il chante l’amour, pilier essentiel de la société, tout en abordant les divisions de caste qui continuent d’empoisonner la cohésion sociale au Sénégal. Gorgui Ndiaye espère que son album sera un vecteur d’unité et de réflexion pour ses auditeurs.