Ousmane Sonko a ce mercredi 4 septembre fait une déclaration marquante concernant deux institutions sénégalaises majeures. Lors d’une réunion à la Primature, le Premier ministre a annoncé que le président de la République, Bassirou Diomaye Faye, pourrait signer ce mercredi 4 septembre un décret pour démettre Abdoulaye Daouda Diallo, à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), ainsi qu’Aminata Mbengue Ndiaye, présidente du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT). Une décision qui, bien que surprenante, semble s’inscrire dans un contexte de rationalisation des dépenses publiques.
En effet, cette annonce intervient alors que la semaine dernière, le chef de l’État avait convoqué une session extraordinaire de l’Assemblée nationale. L’objectif de cette session était de soumettre au vote un projet de loi visant à supprimer ces deux institutions. Selon les estimations, cette suppression permettrait de réaliser une économie annuelle d’environ 15 milliards de francs CFA pour le Sénégal. Cependant, lors de la séance plénière du 2 septembre, les députés ont rejeté la proposition du président avec un vote serré : 83 voix contre, 80 pour.
Ainsi, malgré l’échec de cette initiative législative, Ousmane Sonko a exprimé la volonté du président de la République de démettre les deux présidents de ces institutions. Ce geste, selon Sonko, viserait à paralyser leur fonctionnement et, par conséquent, à cesser les dépenses qui en découlent, permettant ainsi au gouvernement de commencer à réaliser des économies immédiates.
Pour l’instant, le CESE et le HCCT demeureront en place jusqu’à une éventuelle modification constitutionnelle, une démarche qui pourrait prendre du temps. Toutefois, cette décision marquerait un premier pas vers l’objectif de rationalisation des finances publiques du pays.