La Cour internationale de justice somme Israël d’arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah

La Cour internationale de justice somme Israël d’arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah

La Cour internationale de justice (CIJ), la plus haute juridiction de l’ONU, a ordonné à Israël d’arrêter « immédiatement » son offensive militaire à Rafah. Les décisions de la CIJ, bien que juridiquement contraignantes, ne disposent d’aucun moyen de coercition pour assurer leur application.

Cette décision fait suite à une requête de l’Afrique du Sud, qui avait saisi la CIJ pour exiger la cessation des opérations militaires israéliennes et la facilitation de l’accès à l’aide humanitaire. Pretoria a qualifié les actions d’Israël de « génocide », évoquant des fosses communes, des actes de torture et des entraves à l’aide humanitaire.

Israël a rejeté ces accusations, les qualifiant de « caricature » de la Convention des Nations Unies sur le génocide. Avant son incursion au sol, l’armée israélienne avait ordonné des évacuations massives à Rafah, affirmant vouloir détruire les infrastructures du Hamas et libérer les otages. Selon l’ONU, ces opérations ont déplacé 800 000 personnes et un million de Palestiniens à Gaza souffrent de « faim catastrophique ».

La CIJ avait déjà rendu une ordonnance en janvier, enjoignant Israël de prévenir tout acte de génocide et de permettre l’entrée de l’aide humanitaire, sans toutefois exiger un cessez-le-feu. L’évolution de la situation, notamment à Rafah, a conduit Pretoria à solliciter une nouvelle intervention de la CIJ.

Cette décision intervient peu après que le procureur de la Cour pénale internationale, Karim Khan, a demandé des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, son ministre de la Défense, et trois dirigeants du Hamas pour des crimes présumés dans la bande de Gaza et en Israël.

Réagissant à la requête de l’Afrique du Sud, la CIJ a ordonné à Israël de mettre fin à « toute opération militaire » dans la bande de Gaza, estimant que les mesures d’évacuation prises par Israël ne suffisaient pas à protéger les civils palestiniens. Le président de la CIJ, Nawaf Salam, a déclaré : « Israël doit immédiatement mettre fin à son offensive militaire à Rafah ».

Israël a contesté cette décision, arguant qu’un cessez-le-feu forcé permettrait aux combattants du Hamas de se réorganiser et compromettrait la libération des otages capturés lors de l’attaque du Hamas le 7 octobre. Israël maintient que les accusations portées sont « complètement déconnectées » de la réalité.

Les ordonnances de la CIJ, bien que juridiquement contraignantes, ne peuvent être imposées directement. Aucune voie de recours juridique n’est disponible pour les pays mis en cause après une telle décision.

3 COMMENTAIRES
  • Massina

    Oui vraiment et de plus la complicité de l’impérialisme occidentale. Quand c’est Israel zéro sanction, zéro mesure et quand c’est les autres alors c’est le branlebas et la terre toute entière est ameutée.pour si c’est Téhéran, liban, irak, République Centre Afrique, Mali, Burkina etc..🇸🇳

    • laurent

      Je suis d accord avec toi mais ça commence petit petit. C etait presque pas possible avant . Small small comme disent mes amis Ghanéens. Je te dis une chose sans l aide et la complicité des américains et occidentaux le Hamas allait les battre . Et la fumisterie des arabes aussi.

  • Oumar

    Médecin après la mort

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