Mardi, l’armée israélienne a déclaré avoir pris le contrôle opérationnel du point de passage de Rafah, du côté palestinien, à la frontière avec l’Égypte. Des témoins ont déclaré que des fusées éclairantes ont illuminé le ciel toute la nuit et que le bruit des tirs d’artillerie israéliens a été constant. L’armée israélienne affirme avoir tué 20 personnes qu’elle considère comme des « terroristes du Hamas ». Une escalade dont les pouvoirs occidentaux sont les seuls responsables, selon le guide religieux de Médina Baye Cheikh Ibrahima Diallo.
« Il s’agit encore d’une opération très dangereuse, une offensive terrestre de grande envergure à Rafah, contre laquelle les puissances mondiales ont mollement mis en garde en raison des conséquences humanitaires désastreuses dans une ville remplie de Palestiniens qui ont fui les combats ailleurs dans la bande de Gaza », s’insurge Cheikh Ibrahima Diallo du Pjd.
Pour le professeur qui a fait ses humanités à l’Université Helwan du Caïre, il faut être un vrai sanguinaire pour accepter ce qui se passe en Palestine. « Les grands » « scénaristes », éternels complices de l’Etat hébreu, devant leur Congrès ont échoué à faire croire que les bombes fournies aux israéliens n’ont pas été utilisées pour tuer des civils. Donc qui a tué les 49 mille gazaouis et fait plus de 70 mille blessés », se questionne-t-il toujours.
Après le début de la guerre actuelle – déclenchée par une attaque surprise du Hamas contre Israël le 7 octobre, au cours de laquelle 1 200 personnes ont été tuées et 240 autres prises en otage, selon les autorités israéliennes – Rafah est devenue le dernier refuge pour plus d’un million de Palestiniens, qui ont été déplacés de leurs villes par les bombardements et les incursions terrestres des Forces de défense israéliennes (FDI).
« En raison de cet afflux massif, la population de Rafah est passée d’environ 280 000 habitants à près de 1,4 million, et a été décrite par le directeur du Conseil norvégien pour les réfugiés, Jan Egeland, comme « le plus grand camp de déplacés du monde ». Mais le statut de la ville en tant que refuge pour les personnes fuyant la guerre a commencé à être remis en question en février de cette année, lorsque Israël a lancé une opération dans la ville qui a fait des dizaines de morts parmi les Palestiniens et qui a permis de sauver deux des otages détenus par le Hamas », a fustigé Cheikh Ibrahima Diallo.
Israël estime à 100 000 le nombre de Gazaouis potentiellement touchés (par une éventuelle offensive israélienne). Les agences d’aide palestiniennes affirment que ce chiffre est plus proche de 250 000. Beaucoup de ces personnes ont déjà été déplacées de leurs maisons dans le nord du territoire.