Trois étudiantes se déshabillent pour faire face aux policiers en Afrique du Sud

Trois jeunes femmes se sont mises torses nus mardi sur le campus de l’université du Witwatersrand, à Johannesburg, afin de dénoncer la répression des forces de l’ordre lors des affrontements ayant éclaté sur place avec des étudiants. Les étudiants protestent depuis deux semaines déjà contre la hausse des frais universitaires annoncée par les autorités.

Le 19 septembre dernier, Blade Nzimande, le ministre de l’Enseignement supérieur, a annoncé une hausse de 8 % des frais de scolarité dans les universités publiques en 2017. Cette déclaration a immédiatement suscité des mouvements de protestation dans plusieurs villes du pays, notamment au Cap et à Johannesburg, qui se poursuivent actuellement.

Bongani Ncube, 19 ans, étudie la psychologie au sein de l’université du Witwatersrand. Il se trouvait sur le campus-est de l’université lorsque les affrontements ont éclaté entre la police et les étudiants mardi.

« Lundi matin, nous avons reçu un email de l’université nous indiquant de retourner en classe, puisque les cours avaient été suspendus le 20 septembre dernier, au lendemain de l’annonce du ministre. Il était également écrit que nous n’avions pas le droit de nous déplacer en groupe, car cela reviendrait à manifester aux yeux de l’université. »

Malgré tout, plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés sur le campus mardi matin. Des policiers ont alors commencé à tirer dans leur direction avec des balles en caoutchouc, du gaz lacrymogène et des grenades incapacitantes. Certains étudiants ont donc pris la fuite, mais beaucoup ont également répliqué en leur jetant des pierres.

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