Dans une tribune publiée par le quotidien Sud Quotidien, l’auteur Fadel Dia livre une analyse sur la commémoration du massacre des Tirailleurs Sénégalais à Thiaroye. Il y aborde la complexité de leur héritage historique, entre le devoir de mémoire et la nécessité d’une vérité factuelle, loin de toute mythologie.
Selon Fadel Dia, la commémoration de cet événement survenu il y a plus de quatre-vingts ans ne doit pas se limiter à un exercice médiatique. Il pointe du doigt ce qu’il qualifie de « long silence de nos gouvernants » et de la plupart des chercheurs sénégalais sur ce drame. Il souligne à ce titre le travail de l’historienne française Armelle Mabon, qui a contribué à porter l’affaire sur la place publique en documentant « l’ampleur (provisoire) des massacres, qualifiés de prémédités ».
L’auteur estime que la vérité historique impose de nuancer le statut de héros nationaux attribué aux Tirailleurs. Il rappelle que leur mission première était de servir les intérêts de la France coloniale. « Pendant plus d’un siècle, à leur corps défendant, ils ont servi des causes qui n’étaient pas les nôtres », écrit-il, citant leur participation dans la répression des résistances au Sénégal, ainsi que dans des conflits à Madagascar ou en Algérie.
Cependant, Fadel Dia insiste sur la nécessité de rendre justice aux victimes de Thiaroye, considérant qu’ils ont été « trahis par le pays pour lequel ils s’étaient battus ». Pour lui, leur révolte constitue l’une des « premières expressions collectives et bruyantes du ras-le-bol des colonisés ». Il juge que leur courage est suffisant pour qu’ils soient honorés, sans qu’il soit nécessaire de leur attribuer des faits d’armes non avérés.
Enfin, l’auteur de la tribune soutient que la responsabilité de rendre hommage aux Tirailleurs de Thiaroye incombe d’abord à la France. « C’est donc d’abord à la France qu’il incombe de leur rendre hommage, le même que celui qu’elle rend à ses autres anciens combattants », avance-t-il. Il conclut que si le projet de mausolée venait à se concrétiser, sa réalisation devrait relever de l’État français, en signe de « justice », de « reconnaissance et de repentance ».

Merci beaucoup pour votre contribution.
Oui la France les a utilisés contre nous pour nous asservir, nous dominer et nous écraser.
La France les a aussi utilisés pour combattre l’Allemagne et les a jetés comme de vieilles chaussettes à la fin de la deuxième guerre mondiale en leur servant du plomb à la place d’une reconnaissance pour service rendu. Les alliés ont refusé que nos tirailleurs puissent défiler triomphalement le jour de la libération de la France. Les américains ont aussi fait de même avec leurs soldats de couleur. En filigrane les tirailleurs sénégalais ont plutôt aider la France à coloniser, à massacrer et à réprimer toute velléité de souveraineté de l’Afrique francophone.
Pour les derniers recruts qui sont partis se battre pour la libération de la France oui ceux-là sont de véritables héros. Malheureusement les autres sont des bourreaux malgré eux.