Trafic passeports diplomatiques : Le député Biaye se victimise et se compare à Jésus

C’est à se demander s’il est vraiment coupable de ce dont on l’accuse. Depuis le début de la procédure, Boubacar Biaye vient non seulement assister aux plénières, mais se pavane, rigole comme si de rien n’était. Hier encore, il a marqué de sa présence la plénière.

Vêtu d’un grand boubou blanc, le député de Sédhiou a fait presque le tour de ses collègues pour les saluer et certainement les remercier de leur soutien. Mamadou Sall étant absent, aucun défenseur désigné pour les deux députés cités, Boubacar Villiemmbo Biaye était le seul à prendre la parole, non pour se défendre, mais, dit-il, pour demander à tout le monde de revenir à la raison.

« Je n’ai nullement besoin de me laver à grande eau. Je ne me défendrai pas ici parce que ce n’est pas le lieu indiqué, mais depuis l’éclatement de cette affaire, le 6 septembre dernier, le diable a pris la plume et le micro pour pilonner les institutions de cette République et mettre à terre notre diplomatie, sur des questions qui pouvaient être gérées avec raison et non avec passion », a fait savoir le député de Sédhiou, qui demande à toute l’assistance de ne pas oublier de prier pour El Hadji Diadié Condé. « C’est un Sénégalais que nous ne devons pas abandonner. Il a certes commis une erreur, mais il a une famille aussi. Priez pour lui, pour que Dieu lui accorde la lucidité de porter ce fardeau », implore t-il.

Boubacar Villiemmbo Biaye renouvelle donc sa loyauté à la République qui, dit-il, lui a tout donné. « J’ai été informé par un collègue de cette affaire et j’ai immédiatement pris la décision d’appeler l’Assemblée nationale pour dire ce que je savais de ce dossier. J’ai même proposé d’aller répondre aux forces de l’ordre sans attendre la levée de mon immunité parlementaire. J’ai d’ailleurs pris la ferme décision d’être présent à toutes les étapes pour monter que la loyauté que je voue à la République n’a pas d’égale », déclare Biaye.

Ce denier a aussi demandé  à tous ceux qui le soutiennent depuis le début de cette histoire de ne pas s’inquiéter, puisque c’est une procédure normale pour permettre à la justice de bien faire son travail. « Si je suis coupable, j’aurai la responsabilité de porter la coupe comme Jésus devant la croix », conclut-il.

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