Trafic de passeports diplomatiques: « Chacun est responsable des actes qu’il pose » (Moustapha Niasse)

Trafic de passeports diplomatiques: « Chacun est responsable des actes qu’il pose » (Moustapha Niasse)

Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a évoqué, ce jeudi, le dossier en cours, qui porte sur le trafic présumé de passeports diplomatiques où des députés (Boubacar Biaye et Mamadou Sall) sont incriminés. A cet effet, il fait des précisions à l’endroit des citoyens pour clôturer une bonne fois le débat sur la responsabilité de chacun.

La responsabilité individuelle 

« Le député est un citoyen ou une citoyenne qui est responsable de son comportement devant la loi, devant le droit et devant la justice. L’Assemblée nationale ne peut pas aller chez chaque député pour savoir quel thé il boit le matin ou quel café il boit avant de s’endormir. Cela doit être clair dans l’esprit de tout le monde. Chacun est responsable des actes qu’il pose et le député ici, à partir de ce micro ne peut pas être poursuivi pour les opinions qu’il exprime en tant que député. Personne ne peut le poursuivre. L’Assemblée nationale ne peut pas être responsable des actes que posent les députés chez eux ou quand ils ne sont pas en séance plénière« , a laissé entendre Moustapha Niasse.

La justice

Selon Moustapha Niasse, la levée d’une immunité parlementaire a une seule vocation, c’est de permettre à la justice de disposer de la personne du député. «Si le député n’a rien fait, le processus va le démontrer et s’il est positif, en tant que citoyen sénégalais, la loi s’appliquera à lui. Je veux que ça soit clair de manière définitive. C’est très important et que tout le monde le sache», a-t-il dit.

Les mises aux points 

«J’ai voulu faire cette mise au point, pas dans un esprit polémique mais pour protéger l’institution parlementaire. L’Assemblée nationale doit être protégée par tous les députés. Mais l’Assemblée nationale n’a pas le droit lorsqu’une demande d’immunité parlementaire est faite concernant un député de permettre au président de l’Assemblée nationale de condamner le député ou de le défendre. Que personne n’attende de l’Assemblée nationale qu’elle prenne position sur ce que tel député aurait fait ou n’aurait pas fait tant que la procédure n’est pas engagée», indique le président de Niasse.

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