Thilogne : « une commune phagocytée par ses élus »

Les raisons de s’indigner paraissent aujourd’hui quotidiennes dans ce monde très complexe.

Mais dans notre état, il y a des choses insupportables. Alors, la pire des attitudes, c’est l’indifférence. Dire « Je n’y peux rien, ça ne me concerne pas (…..) »disait Stéphane Hessel.

Quant quelque chose vous indigne, comme j’ai été indigné par ce qui se passe à la mairie de THILOGNE alors on devient un militant engagé.

Depuis l’installation du conseil municipal en 2014, la nouvelle équipe dirigeante avec à la tête le nouveau messie conquérant et triomphant du mouvement Doggol (instance suprême du parti APR/Benno bokk yaakar) les populations qui avaient beaucoup misé sur celle-ci attendent en vain une administration digne d’une collectivité territoriale avec l’application de tous ses textes fondamentaux.

Après sept ans d’attente vaine, le bilan de l’exercice est mitigé à tous les niveaux de la vie sociale et économique. Ces secteurs indiquent des marques saillantes. L’éthique et les textes régissant l’État civil sont bafoués. Après avoir établi un pacte tacite avec les religieux en les transformant en émissaires de premier choix au détriment de la population, ils ont érigé l’hôtel de ville en siège du Parti APR aux couleurs marrons beige.

Les agents de la commune, particulièrement le secrétaire général, ont inventé des méthodes particulières qui consistent à « arrondir les fins du mois » par une seconde activité rémunérée en parallèle ou par un service qui relève d’un devoir civique directement ou indirectement.

Le secrétaire général, détenteur du pouvoir municipal ou du moins de « ses attributs », utilise les moyens mis à sa disposition à savoir les ASP (agents de sécurité de proximité) pour expulser ou brutaliser des contribuables. Pire encore, il utilise l’équipement logistique (un bien public pour brader des documents administratifs.)

C’est ainsi que j’ai été indigné de voir :

  • Un acte de vente établi à 15 000FCFA
  • Une lettre de procuration à 15000CFA

Et que sais-je encore ?

Des documents dont tout sénégalais a le droit de se procurer absolument s’il paie les droits de timbres à 300 ou 600 FCFA. Les droits à l’État civil sont pulvérisés sous l’effet de ces pratiques de contrepartie corruptrice du service administratif .

Qui pour dénoncer l’illégalité?

Il faudra nécessairement repérer la source ou le foyer principal du mal pour couper la tête du monstre et ses mécanismes.

* Oumar Sall
Militant engagé pour la commune de Thilogne

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