Thierno Bocoum livre une analyse incisive après la Déclaration de politique générale du PM Ousmane Sonko

Thierno Bocoum livre une analyse incisive après la Déclaration de politique générale du PM Ousmane Sonko

Dans une analyse incisive, Thierno Bocoum, président du mouvement AGIR, dénonce les contradictions et les limites de l’action gouvernementale Cela fait suite à la Déclaration de politique générale du Premier ministre Ousmane Sonko. Pour lui, « la plus courte réponse est l’action », mais les actes peinent à suivre les paroles, comme le démontrent les huit derniers mois de gestion.

M. Bocoum pointe une gestion budgétaire qu’il qualifie de « nébuleuse ». Il évoque notamment le recours à des décrets présidentiels pour la liquidation des recettes sur huit mois, en contournant l’Assemblée nationale. Une régularisation tardive en fin d’année a été promise, mais cette pratique heurte les principes de transparence. De plus, il critique l’absence de débats autour de la loi de finances initiale et le flou concernant des dépenses majeures, comme les 8 milliards destinés à la gestion des inondations.

Le discours gouvernemental selon lequel « chaque talent national sera promu sans considération d’origine ou d’appartenance partisane » est mis en cause. Bocoum dénonce des nominations partisanes, notamment de stagiaires ou de personnes sans emploi, à des postes de direction, au mépris de candidatures compétentes. Pour lui, ce favoritisme alimente un « recrutement sectaire » en contradiction avec les promesses d’équité.

Une autre critique majeure concerne l’ingérence dans les affaires judiciaires. Le Premier ministre a publiquement affirmé son rôle dans les poursuites, donnant des instructions directes à son ministre de la Justice. Cette déclaration, selon Bocoum, s’oppose aux engagements pris en faveur d’une justice indépendante.

Le train de vie de l’État est également pointé du doigt. Thierno Bocoum dénonce le maintien d’agences inutiles, une hausse notable du budget de fonctionnement (4.348,1 milliards en 2025 contre 3.697,6 milliards en 2024) et des recrutements massifs. Il cite en exemple le recrutement controversé de 47 chargés de mission, membres du parti au pouvoir, peu avant les législatives.

Pour conclure, Bocoum critique un gouvernement davantage axé sur la rhétorique que sur l’action. « Le mérite du Premier ministre est de transformer la parole en actes », ironise-t-il, en soulignant l’écart entre les promesses abondantes et leur concrétisation dans la vie quotidienne des citoyens. Selon lui, seules des réalisations tangibles permettront d’évaluer ces déclarations d’intention.

1 COMMENTAIRES
  • Jah

    Un aigri

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